Trafic de drogue : évacuation de la "colline du crack" à Paris

La préfecture de police de Paris a fermé deux accès au boulevard périphérique.
La préfecture de police de Paris a fermé deux accès au boulevard périphérique. © AFP
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avec AFP , modifié à
La préfecture de police de Paris a fermé deux accès au boulevard périphérique au niveau de la porte de la Chapelle pour 24 heures.

Un campement occupé par les trafiquants et des consommateurs de drogue, surnommé "la colline du crack", était en cours d'évacuation mercredi matin au nord de Paris, a-t-on appris de source policière. La préfecture de police de Paris a pour cela fermé deux accès au boulevard périphérique au niveau de la porte de la Chapelle pour 24 heures, dont l'accès depuis l'autoroute A1.

"Beaucoup viennent la journée pour acheter leurs drogues". "La semaine dernière, il y avait plus d'une centaine de personnes présentes sur la 'colline'", a précisé sous couvert d'anonymat le responsable d'une association qui y intervient. Mais tous "ne vivent pas sur place", "beaucoup viennent la journée pour acheter leurs drogues". A quelques encablures du Stade de France, en Seine-Saint-Denis, et de l'autoroute A1 qui relie Paris à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, les toxicomanes avaient pour habitude d'arpenter les longues files de voiture coincées au feu pour mendier.

"Les solutions d'hébergement sont très peu nombreuses". Ils étaient installés sur une portion de terre bordée par l'autoroute et le périphérique parisien, collé il y a encore quelques semaines à un autre campement, celui des migrants. "Entre le pôle universitaire en préparation - site Condorcet prévu au nord de Paris, ndlr - et les infrastructures pour les jeux Olympiques de 2024, on redoutait tôt ou tard une évacuation", a regretté le responsable d'association, car "les solutions d'hébergement sont très peu nombreuses et les suivis sanitaires compliqués".

Un risque de retrouver les toxicomanes en nombre dans les gares. Le risque selon les bénévoles et salariés des associations d'aide aux toxicomanes est de retrouver ce public en nombre dans les gares - notamment la gare du Nord - et les stations de métro à proximité de la ligne 4 ou 12, où les fumeurs de crack ont parfois élu domicile par le passé.