Tiers payant généralisé : le report ne doit pas être un "renoncement"

L'Assemblée nationale a voté la semaine dernière la suppression de l'obligation du tiers payant généralisé au 30 novembre. (Illustration)
L'Assemblée nationale a voté la semaine dernière la suppression de l'obligation du tiers payant généralisé au 30 novembre. (Illustration) © AFP
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avec AFP
Dans un communiqué, la CFDT juge "incompréhensible pour les patients" que le tiers payant soit accessible à certaines étapes de la vie ou pour certaines pathologies et pas pour d'autres. 

La suppression de l'obligation du tiers payant généralisé au 30 novembre, validée la semaine dernière à l'Assemblée nationale, ne doit pas se transformer en "renoncement", a appelé lundi la CFDT dans un communiqué. "Le tiers payant est désormais accessible sur la plupart des actes médicaux. Hôpitaux, pharmacies, laboratoires d'analyses, dentistes... La plupart des professionnels le proposent et les patients le plébiscitent", rappelle la CFDT dans un communiqué.

Le tiers payant accessible pour certaines pathologies et pas pour d'autres ? Pour le syndicat, il est donc "incompréhensible pour les patients" que le tiers payant soit accessible "à certaines étapes de sa vie (maternité...) ou pour certaines pathologies (affections de longue durée...) et pas pour d'autres". Il juge "indispensable" sa généralisation et espère que le "retard" de sa mise en œuvre, validé dans la nuit de vendredi à samedi à l'Assemblée nationale, ne se transformera pas "en renoncement". La CFDT "restera vigilante pour la mise en oeuvre de ce droit dès 2018".

Un rapport de l'Assemblée prévu pour mars 2018. Un rapport Les députés ont voté la suppression de cette dispense d'avance de frais par le patient au 30 novembre, prévue dans le cadre de la loi Santé du quinquennat précédent. L'amendement au projet de budget de la sécurité sociale pour 2018 prévoit que le gouvernement remette au Parlement avant le 31 mars 2018 un rapport sur le calendrier de mise en œuvre opérationnelle du tiers payant "intégral". Il sera réalisé sur la base d'une concertation qui permettra d'identifier "les publics prioritaires pour lesquels un accès effectif au tiers payant devrait être garanti".