Le Parlement doit voter une nouvelle loi punissant les thérapies de conversion 1:17
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Jean-Michel Dunand édité par Wassila Belhacine , modifié à
Le Parlement doit voter ce mardi 25 janvier une nouvelle loi punissant les thérapies de conversion - pratique qui vise à imposer l'hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans. Cette nouvelle loi crée un nouveau délit dans le Code pénal punissant ces pratiques de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

C'est peut-être la fin d'un enfer. Le Parlement doit adopter définitivement mardi 25 janvier, avec un ultime vote des députés, une proposition de loi LREM qui cible les thérapies de conversion, pratiques visant à imposer l'hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT). Le texte porté par la majorité présidentielle crée un nouveau délit dans le Code pénal punissant ces pratiques de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Si les thérapies de conversion sont déjà punissables via un grand nombre d'infractions: harcèlement moral, violences ou exercice illégal de la médecine, etc. Les partisans de la proposition de loi font cependant valoir que ce nouveau délit permettra de mieux faire connaître l'illégalité de ces pratiques.

Des actes de violence envers les personnes LGBT

Pour les victimes de ces thérapies de conversion, le traumatisme de cette expérience est profondément ancré. Au micro de Europe 1, Jean-Michel Dunand, victime de thérapie de conversion au début des années 90, témoigne d'actes de violence : "Ce qui m'a le plus touché, c'est le fait d'avoir été attaché, sanglé, le corps a une mémoire, il n'oublie jamais ce type d'acte". L'homme rapporte également avoir subi huit exorcismes afin d'être guéri du "démon de l'homosexualité" par ses accompagnants. Des actes qui l'ont "énormément fragilisé" détaille-t-il. 

En adoptant ce texte, les parlementaires français emboîtent le pas d'un mouvement européen puisque des pays comme l'Allemagne, Malte ou des régions espagnoles ont d'ores et déjà légiféré sur le sujet, bientôt rejoints par la Belgique, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne