Tentative d'évasion : l'un des auteurs des attentats de 1995 à Paris condamné à 12 ans de prison

Les deux détenus ont été condamnés à 12 ans de prison supplémentaires.
Les deux détenus ont été condamnés à 12 ans de prison supplémentaires. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux détenus, dont un des auteurs des attentats de Paris en 1995, ont été condamnés jeudi pour avoir tenté de s'évader de prison en 2013 à coup d'explosifs.

Ils avaient tenté de s'échapper de prison en 2013 à coup d'explosifs : deux hommes, dont Smaïn Aït Ali Belkacem, l'un des auteurs des attentats islamistes de 1995 à Paris, ont été condamnés jeudi à douze ans de prison pour tentative d'évasion en bande organisée. Le tribunal a assorti les deux condamnations d'une peine de sûreté des deux tiers. Figure du terrorisme islamiste, Smaïn Aït Ali Belkacem, Algérien de 48 ans, était poursuivi avec un codétenu, Abdelaziz Fahd, 31 ans.

L'opération évasion avortée. Incarcérés au centre pénitentiaire de Réau en Seine-et-Marne, les deux hommes avaient été interpellés le 10 mars 2013 alors qu'ils venaient de déclencher des explosifs pour ouvrir la porte du terrain de sport donnant accès à une zone neutre, dans l'espoir de franchir ensuite l'enceinte de l'établissement. L'opération avait avorté en raison de la résistance d'une serrure et de l'intervention rapide des forces de l'ordre. En 2002, Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), a été condamné à la réclusion à perpétuité pour l'attentat à la bombe qui avait fait 30 blessés le 17 octobre 1995 à la station RER du musée d'Orsay. 

De l'explosif à usage militaire. Le second prévenu, Abdelaziz Fahd, 31 ans, connu pour un vol à main armée avec prise d'otages et qui se serait radicalisé en prison, a été présenté par l'accusation comme ayant joué "le rôle le plus actif" dans le projet d'évasion. Il aurait notamment récupéré l'explosif à base de penthrite, en principe réservé à un usage militaire. L'affaire avait débuté en décembre 2012 par un renseignement parvenu au directeur de Réau faisant état d'un projet d'évasion de trois hommes, dont les deux prévenus, en vue de commettre une attaque terroriste contre un marché de Noël à Lille ou Strasbourg.