Dans certaines classes, les températures ont chuté ces derniers jours. 1:24
  • Copié
Louise Sallé , modifié à
Lorsque les températures sont les plus froides, la vétusté des établissements scolaires se ressent. Chaudières en panne, isolation fragile… Dans certaines classes, les températures ont chuté ces derniers jours. Parents et enseignants craignent le pire pour janvier, si les éventuelles coupures de courant annoncées par le gouvernement finissent par dérégler des systèmes énergétiques déjà mal en point.

Ce vendredi soir sonne le début des vacances scolaires. La rentrée des classes est prévue pour tous le mardi 3 janvier. Un répit bienvenu pour les écoliers, pour lesquels ces derniers jours ont parfois été compliqués à cause du froid, en particulier dans certains collèges et lycées. Le phénomène n’est pas nouveau, en raison du bâti scolaire vieillissant, mais il se fait particulièrement ressentir cet hiver avec la crise énergétique. Enseignants et parents d’élèves craignent le pire pour le mois de janvier, avec d’éventuelles coupures de courant à venir.

"Tout le monde a gardé sa doudoune pour travailler, les enfants avaient les doigts gelés"

Ce mardi, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a déploré l’état dégradé d’un lycée en Seine-Saint-Denis, à Aulnay-sous-Bois. Mais les témoignages d’élèves frigorifiés en cours sont loin d’être un cas isolé.  La mère d’un élève de Terminale, dans un autre établissement francilien l’affirme. Elle souhaite garder l’anonymat. "Depuis lundi, des professeurs ont mesuré qu’il faisait 14,8 degrés dans les salles", rapporte-t-elle. "Tout le monde a gardé sa doudoune pour travailler, les enfants avaient les doigts gelés, il y en avait qui n'arrivaient pas à se concentrer parce qu'ils avaient trop froid", déplore cette parent d’élève. 

"Aujourd’hui, le chauffage fonctionne de nouveau correctement, sauf qu’il rencontre régulièrement des problèmes", poursuit-elle. "En cas de coupure de courant provoquée pour délester le réseau électrique, j'ai bien peur que, vu l'état des chaudières et leur vétusté, elles ne redémarrent pas correctement".

Douze degrés dans les classes d’un collège de la Sarthe

Dans la Sarthe, Jeoffrey Gaylord Remaud, enseignant d’histoire-géographie et secrétaire adjoint académique du syndicat Snes-FSU, décrit une situation similaire dans un collège à La Flèche. "Lundi, les salles de classe étaient à douze degrés. C'est un collège qui a été construit dans les années 1970, donc il n'y a quasiment pas d'isolation", explique-t-il.

"Aucun parent ne peut envisager que son enfant reste une journée entière dans un établissement littéralement glacial", regrette ce professeur. Une pétition a été lancée par les parents et le personnel de ce collège, qui a exercé son droit de retrait. Ainsi, pendant une heure, lundi, les enseignants n’ont pas donné cours.