Télétravail : le gouvernement va-t-il renforcer les contrôles dans les entreprises ?

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5.000 contrôles par mois ont en effet été promis par la ministre du Travail. (Illustration) © AFP
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Elise Denjean, édité par Manon Fossat , modifié à
Le gouvernement recommande aux entreprises françaises de rétablir le télétravail deux à trois jours par semaine dans un contexte de cinquième vague épidémique. Il menace en effet de procéder à des contrôles et en promet jusqu'à 5.000 par mois. Mais certaines entreprises ne semblent pas plus inquiètes que ça, d'autant qu'il ne s'agit là que d'une simple recommandation.

Face à la reprise épidémique de coronavirus, Boris Johnson a annoncé mercredi soir le retour du télétravail au Royaume-Uni dès lundi. En France, le gouvernement recommande désormais deux à trois jours de distanciel là où c'est possible et menace d'en venir à une obligation si les patrons ne jouent pas le jeu. Les contrôles vont donc bientôt démarrer dans les entreprises françaises, mais cela ne semble pas les faire trembler pour autant. 

Personne n'a en effet envie d'en arriver à une obligation formelle, et beaucoup d'entreprises affichent une certaine sérénité face aux contrôles à venir. Dans les plus grandes d'entre elles, les accords sur le télétravail ont été signés et sont appliqués. Il n'y a donc pas de difficultés particulières. Mais dans les plus petites, on fait soit preuve d'agilité, soit on espère passer entre les mailles du filet. 

Des sanctions possibles ?

Certains directeurs des ressources humaines s'interrogent toutefois sur le timing choisi par le gouvernement. "Jean Castex a promis de faire un point la semaine prochaine... Au moment-même où vont commencer les contrôles", confie l'un d'eux à Europe 1. Mais l'objectif du gouvernement est de monter en puissance : 5.000 contrôles par mois ont en effet été promis par la ministre du Travail, Élisabeth Borne. 

Du côté des instances représentantes des inspecteurs du travail, chargés de mener ces contrôles, les doutes demeurent sur la faisabilité du dispositif. "Comment contrôler l'application d'une simple recommandation ?", s'interrogent-elles. Et ce, sans aucun moyen juridique contraignant.