Stade de France : Macron redit sa "confiance" en Darmanin et Lallement

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avec AFP
Emmanuel Macron  a redit jeudi à Marseille faire "confiance" au ministre Gérald Darmanin et au préfet de police de Paris, Didier Lallement, tous deux dans la tourmente après le fiasco samedi au Stade de France  lors de la finale de la Ligue des champions.

Emmanuel Macron a redit jeudi à Marseille faire "confiance" au ministre Gérald Darmanin et au préfet de police de Paris, Didier Lallement, tous deux dans la tourmente après le fiasco samedi au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.

"Les ministres, je les nomme, j'ai confiance en eux"

"Les ministres, je les nomme, j'ai confiance en eux, c'est le cas aussi du ministre de l'Intérieur" et "du préfet qui représente la République et l'ordre public et qui a été confronté justement à un afflux massif", a déclaré le chef de l'Etat à la presse en marge d'un déplacement dans la cité phocéenne consacré à l'éducation. "Et donc je veux que le gouvernement puisse faire son travail, que, en toute transparence, on puisse tirer tous les enseignements et aussi redire ma confiance dans les intéressés", a ajouté Emmanuel Macron qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur ces incidents.

"La France a toujours montré qu'elle savait attirer des grandes compétitions, elle l'a montré encore avec l'Euro (2016 de football). On tirera toutes les conséquences de ce match mais dois-je rappeler que beaucoup de ces finales malheureusement ont parfois eu des événements bien plus dramatiques et nous nous apprêtons aujourd'hui à accueillir le rugby en 2023 et les JO-2024", a-t-il conclu. Mercredi, le président Emmanuel Macron avait demandé au gouvernement de faire toute "la transparence" sur les incidents survenus aux abords du Stade de France, avait rapporté la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire qui s'est excusée pour ces incidents.

Un fiasco

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ensuite esquissé un mea culpa à l'occasion d'une audition de trois heures devant la commission des lois du Sénat, ouvrant la voie à des réparations pour les supporters et des sanctions contre les policiers, tout en maintenant sa version controversée sur le nombre de faux billets. Samedi soir, le chaos régnait aux abords du stade de France en marge de la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et le Real Madrid : spectateurs sans billets qui escaladent les grilles, familles et supporters aspergés de gaz lacrymogènes, ou bien encore victimes de vols ou d'agressions.

Des incidents dûs, selon Gérald Darmanin, à l'afflux de "30.000 à 40.000 supporters anglais sans billet" ou "avec des billets falsifiés". Cette situation a, selon les autorités, entraîné près du Stade un engorgement massif, des débordements et une intervention des forces de l'ordre, qui n'ont fait aucun blessé grave. Depuis, la polémique n'est pas retombée, alors que les oppositions, de l'extrême droite à l'extrême gauche, jugent mensongères les affirmations de Gérald Darmanin.