SOS Méditerranée : 22 identitaires mis en examen et sous contrôle judiciaire

L'association a porté plainte et a décrit une "attaque violente".
L'association a porté plainte et a décrit une "attaque violente". © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Vendredi, des militants de Génération Identitaire avaient envahi les locaux de l'association à Marseille. Vingt-deux d'entre eux sont notamment poursuivis pour "violences en réunion". 

Vingt-deux militants de Génération Identitaire, qui avaient envahi vendredi le siège de l'ONG SOS Méditerranée, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dimanche soir, a annoncé le parquet de Marseille.

Les 22 militants ont été mis en examen pour "violences en réunion", "séquestration", "participation à un groupement en vue de commettre des violences" et "enregistrement et diffusion d'images violentes", a indiqué le procureur de Marseille Xavier Tarabeux. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec "interdiction de paraître à Marseille" et "interdiction d'entrer en relation avec un membre de SOS Méditerranée", a ajouté le procureur.

L'association que certains de ses membres ont été "molestés". Vendredi, à la veille d'une journée européenne de mobilisation en soutien à son navire, l'Aquarius, qui porte secours en mer aux migrants, les militants de Génération Identitaire avaient surgi au siège de l'association et avaient été rapidement délogés par la police après avoir déployé une banderole accusant l'ONG d'être "complice du trafic d'êtres humains". L'association a porté plainte et a décrit une "attaque violente", rapportant que des militants avaient "molesté" certains membres du personnel et "empêché plusieurs autres par la force" de quitter les lieux avant l'arrivée de la police. Les 22 militants de Génération Identitaire avaient été placés en garde à vue vendredi. Elle avait été prolongée de 24 heures samedi.

Les identitaires affirment avoir agi sans violences. Génération Identitaire a pour sa part affirmé avoir agi sans violences. Ce groupe, qui avait notamment, par le passé, pris pour cibles des mosquées, s'est focalisé ces derniers mois sur les migrants, sous la bannière "Defend Europe" déployée en Méditerranée ou dans le sud des Alpes françaises. Aucun jour d'interruption de travail n'avait été prescrit aux salariés de SOS Méditerranée présents au moment de l'irruption des identitaires.