Les modifications de l'environnement liées aux activités humaines sont à l'origine de la mise en danger de nombreuses espèces. (Image d'illustration) 2:04
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Anne Le Gall, édité par Romain David , modifié à
Alors que se tient jeudi le Sommet mondial sur le climat, la France fait partie des principaux pays distingués par l'Union internationale pour la conservation de la nature pour ses efforts afin de faire cohabiter activités humaines et préservation de l'environnement, sur une vingtaine de territoires "protégés". L'une des rares bonnes nouvelles au coeur d'une situation climatique toujours inquiétante. 

Les chiffres sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur la flore et la faune demeurent inquiétants. Ainsi, sur 9 millions d'espèces animales sur terre, un million sont menacées d'extinction, essentiellement à cause des transformations de l'environnement liées à l'homme. Ce constat devrait être au cœur des discussions du Sommet mondial sur le climat, qui réunit jeudi de nombreux dirigeants à l'initiative de Joe Biden. Pour autant, certaines données montrent que les habitudes peuvent aussi évoluer dans le bon sens. En France notamment, où l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'une des plus anciennes ONG consacrées à la préservation de l'environnement, distingue sur sa "Liste Verte" de nombreux territoires jugés exemplaires en matière d'écologie et de lutte contre les bouleversements climatiques.

22 sites français protégés

Sept nouveaux sites français viennent donc officiellement d'être ajoutés à la liste des sites protégés établie par l'UICN. On trouve notamment dans cette liste la réserve des Contamines Montjoie, les marais des basses vallées de l'Essonne, ou encore la réserve de la Sainte-Victoire dans les Bouches-du-Rhône. Notre pays compte désormais 22 sites protégés sur une liste de 59 dans le monde, soit plus du tiers. "Les aires protégées constituent le principal pilier des stratégies de conservation de la biodiversité. Elles participent au développement d’activités humaines durables, en garantissant la fourniture de nombreux services écologiques à l’échelle locale et globale (alimentation, eau potable, médicaments). Elles sont également reconnues à l’échelle internationale comme des outils efficaces, économiques et durables pour lutter contre les changements climatiques", précise l'UICN sur son site officiel.

Mais la France est aussi championne des aires marines protégées. Il y en a sur 20% du territoire maritime et une étude internationale a confirmé la semaine dernière que ces espaces favorisaient la reconstitution des populations de poissons.

La baisse des émissions de CO2 : un effort à confirmer

Sur le plan de l'exposition à la pollution, Santé publique France a annoncé dans un rapport publié le 14 avril que la baisse de l'exposition aux particules fines a permis d'éviter en 2020 la mort de 2.100 personnes. Certes, cette baisse est principalement imputable aux confinements, à la circulation ralentie et à la mise à l'arrêt de certaines usines, il n'empêche qu'elle témoigne de l'impact extrêmement rapide que peuvent avoir certains changements de comportement. En 2020, les émissions mondiales de CO2 ont ainsi chuté de 7%, et celles des Etats-Unis, l'un des principaux pollueurs, de 12%. 

Pour que cette baisse soit durable, elle devra toutefois s'accompagner d'une réduction drastique du recours aux énergies fossiles. Mais selon l'Agence internationale de l'énergie, les énergies renouvelables devraient devenir en 2025 la première source de production d'électricité au niveau mondial. Un tiers de notre électricité proviendra alors des panneaux solaires, des usines hydroélectriques, des éoliennes ou encore des biocarburants.