Sommet du G7 : 350.000 euros débloqués pour les commerçants de Biarritz

Les compensations, basées sur la marge brute, seront calculées sur les quatre jours où Biarritz a été fermée.
Les compensations, basées sur la marge brute, seront calculées sur les quatre jours où Biarritz a été fermée. © AFP
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avec AFP
Le déblocage d'une enveloppe de 350.000 euros pour indemniser les commerçants dont l'activité a été touchée par le sommet des chefs d'Etat a été annoncée jeudi par la secrétaire d'Etat à l'économie et aux finances.

La secrétaire d'Etat à l'économie et aux finances Agnès Pannier-Runacher a annoncé jeudi à Biarritz le déblocage d'une enveloppe de 350.000 euros pour indemniser les commerçants dont l'activité a été touchée par le sommet des chefs d'Etat (24-26 août). "Nous voulons saluer les commerçants qui ne sont pas des agents publics, mais qui ont joué le jeu en restant ouverts pendant les quatre jours du sommet. Il est légitime de les indemniser", a déclaré Agnès Pannier-Runacher à la presse, devant l'hôtel Bellevue, l'un des lieux qui avaient accueilli les rencontres des chefs d'Etat.

Agnès Pannier-Runacher a précisé que l'enveloppe, qui devrait être versée avant le 1er novembre, n'était "pas fermée. Elle est immédiatement disponible car l'enjeu, c'est d'aller vite". Les compensations, basées sur la marge brute, seront calculées sur les quatre jours où Biarritz a été fermée. Elles pourront aussi être élargies à "d'autres endroits qui ont pu être bloqués à proximité de Biarritz". L'enveloppe correspond "peu ou prou à l'argent que l'on a pu verser aux commerçants lors des travaux de Notre-Dame de Paris ou lors de l'expérience des gilets jaunes", a précisé la secrétaire d'Etat.

Pas d'indemnisation pour ceux qui avaient pris leurs dispositions en amont

Elle sera toutefois soumise à conditions. "Il n'y a aucune ambiguïté sur les commerçants qui ont été ouverts, mais il y en a aussi certains qui ont ouvert et qui se sont aperçus qu'ils ne pouvaient pas travailler. Pour ceux qui avaient pris leurs dispositions en amont et qui étaient fermés, il n'y aura en revanche pas d'indemnisation", a-t-elle expliqué.

La secrétaire d'Etat avait auparavant fait un tour dans quelques commerces de la ville, notamment ceux située dans la zone rouge, périmètre où la sécurité était maximale et où ne pouvaient rentrer que les personnes accréditées et les habitants.

"C'était la pire semaine pour faire ce sommet"

Patrick Darrigade, gérant de la Maison de la presse à deux pas du casino municipal, a assuré avoir "perdu 28.000 euros sur quatre jours. Avec une telle perte, en fin d'année, je suis déficitaire", a glissé le commerçant dont la boutique était située en zone rouge et qu'il avait dû fermer. "C'était la pire semaine pour faire ce sommet", a souligné Joëlle Vachet, gérante d'un magasin de vêtements, alors qu'un autre commerçant, Philippe Mc Gary, en face de l'Hôtel du Palais, a affirmé avoir "perdu 50% de notre chiffre d'affaires".

Agnès Pannier-Runacher a également rencontré des élus et des représentants de la Chambre de commerce et d'industrie. Cette dernière avait auparavant insisté sur la "nécessité" de cette mesure d'indemnisation, pas seulement pour les commerçants de Biarritz mais pour "l'ensemble de ceux du Pays basque".