Une «houle cyclonique» va frapper à partir de ce mardi la façade Atlantique : à quoi s'attendre ?
Une dépression atmosphérique, lié au cyclone Erin qui a menacé les États-Unis, arrive progressivement sur les côtes bretonnes, à l'entrée de la Manche et dans le golfe de Gascogne, en Nouvelle-Aquitaine. Une forte houle, appelée "cyclonique" pourrait générer des vagues de 4 à 5 mètres de haut, augmentant le risque de submersion. On fait le point.
Une houle cyclonique, un phénomène "atypique" en période estivale selon Météo-France, a commencé à déferler ce mardi sur le littoral français avec "des vagues importantes de 4 à 5 mètres" de hauteur moyenne attendues sur la pointe bretonne, de Bréhat à Belle-Île. "Cette longue houle se propagera ensuite dans le golfe de Gascogne. Les vagues atteindront 3 à 4 mètres de Belle-Île à la frontière espagnole", note l'agence météorologique, qui indique que le phénomène pourrait s'étendre jusqu'à vendredi.
Vigilance et drapeaux rouges
Cette houle "énergétique" va générer une élévation du niveau de la mer, pouvant créer des submersions locales. Pour parer les éventuels risques, six départements, ont été placés en vigilance jaune vague-submersion par Météo-France : les Côtes-d'Armor, le Finistère, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
Une alerte maximale aux baïnes, ces courants d'arrachement dangereux pour les baigneurs, a également été émise pour la journée de mardi sur tout le littoral du Sud-Ouest. Aussi, plusieurs municipalités de Nouvelle-Aquitaine ont annoncé fermer leur plage pour la baignade et certaines activités nautiques, notamment Biarritz, Lacanau et Biscarosse, et ce malgré la fréquentation estivale.
Comment expliquer ce phénomène ?
Pour rappel, la houle est un phénomène commun. Elle correspond à des vagues qui ont été générées au loin et qui ont traversé de longues distances avant d'arriver sur les côtes. Un autre type de vagues, appelé "mer du vent" peut se former au large, sous l'effet du vent sur place. À noter que les deux types de vagues peuvent se superposer.
"Plus une houle a une période importante, soit le temps qui s'écoule entre deux vagues, plus elle transporte d'énergie, et donc plus elle est puissante au moment du déferlement sur les côtes", commente Météo-France sur son site internet. Son caractère "atypique" provient des vents générés par l'ancien cyclone américain, qui achève son long parcours sur les côtes européennes.