SNCF : l'Unsa se prononcera "très rapidement" sur une éventuelle sortie de la grève

Selon l'UNSA, l'Etat va reprendre 35 milliards de dette de la SNCF d'ici 2022.
Selon l'UNSA, l'Etat va reprendre 35 milliards de dette de la SNCF d'ici 2022. © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le secrétaire général de l'Unsa ferroviaire a assuré que son syndicat allait se prononcer rapidement sur une sortie de la grève. La CGT et Sud-Rail sont toujours mobilisés.

La décision sur une sortie de l'Unsa ferroviaire de la grève à la SNCF sera prise "très rapidement dans nos structures", a déclaré son secrétaire général Roger Dillenseger, vendredi. À la sortie de cet entretien à Matignon avec le Premier ministre Édouard Philippe, Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, a également annoncé que l'État allait reprendre "35 milliards d'euros" de la dette de la SNCF, dont 25 milliards en 2020 et 10 milliards en 2022

Prochaine échéance : le texte voté par la Sénat. L'Unsa reste encore dans la mobilisation unitaire lancée début avril car "le texte officiel, c'est ce qui sortira du Sénat", où le projet de loi sera voté le mardi 5 juin, a-t-il ajouté. L'Unsa participera mardi à la manifestation syndicale prévue près du Sénat "pour montrer qu'on veut peser" sur le débat à la chambre haute, a-t-il indiqué.

Investissements dans le ferroviaire. Concernant les investissements dans le système ferroviaire, l'État va augmenter sa participation de "200 millions d'euros par an", portant son effort annuel à "3,8 milliards" au total, a-t-il ajouté. "Le dossier avance", il y a "désormais un dialogue" mais les avancées "obtenues par la négociation" ne sont "pas encore complètes du point de vue de l'Unsa" et "la phase qui s'ouvre [au Sénat] va être décisive", a souligné Luc Bérille.

"Nos attentes restent fortes". Est-ce que l'Unsa ferroviaire pourrait sortir de la grève avant le 5 juin ? "Cela va faire partie des débats que nous aurons" en interne, a répondu Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire. "Nous sommes dans de vraies négociations depuis le 11 mai", quand l'Unsa ferroviaire et la CFDT Cheminots ont commencé à négocier des amendements au texte voté à l'Assemblée avec le ministère des Transports, a-t-il rappelé. "Nos attentes restent fortes" mais "l'écoute a été réelle" et "la négociation paye", s'est-il félicité.

"Maximum de garanties". Il faut "engranger un maximum de garanties", a souhaité Luc Bérille, "la phase qui s'ouvre (au Sénat) va être décisive". "Le dossier avance", avec "des amendements substantiels", et il y a "désormais un dialogue" mais les avancées "obtenues par la négociation" ne sont "pas encore complètes du point de vue de l'Unsa", a-t-ilsouligné. "On souhaite avoir le temps nécessaire" pour négocier la convention collective nationale (CCN) du transport ferroviaire et "nous avons reformulé notre demande pour que l'État intervienne" afin d'obtenir une CCN "de qualité", a-t-il poursuivi.

CGT et Sud-Rail toujours mobilisés

La CGT Cheminots "continue" la grève et exige une table ronde pour "fixer par écrit les engagements du gouvernement", a déclaré son secrétaire général Laurent Brun vendredi à Matignon, à la sortie d'un entretien avec le Premier ministre Edouard Philippe."On continue le conflit, le combat", a déclaré Laurent Brun. 

De son côté, SUD-Rail n'a constaté "guère plus d'avancées" pour les cheminots lors de son entretien vendredi à Matignon avec le Premier ministre, "un rendez-vous pas de nature à faire cesser la grève" à la SNCF, selon Erik Meyer, porte-parole du syndicat.