SNCF : élus et usagers en route pour Paris pour dénoncer la dégradation du service sur la ligne POLT
Trains vétustes, retards quotidiens... Face à la dégradation du service, les usagers de la ligne SNCF POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) réalisent une action coup de poing ce mardi à la gare d'Austerlitz. Tous appellent à réinvestir la ligne pour enfin offrir un service de qualité aux usagers.
Face au calvaire qu'ils vivent régulièrement, certains usagers de la ligne POLT, qui relie Paris à Toulouse, en passant par Orléans et Limoges, montent jusqu'à Paris pour protester contre la qualité du réseau.
Sur cette ligne, les retards sont légion et les trains vétustes. Alors, ce mardi matin, ils étaient des dizaines d'usagers et d'élus locaux à monter dans le train, direction Paris.
À bord de ce train de la colère, les élus échangent avec les usagers. Il faut dire qu'ils ont le temps, le trajet jusqu'à Paris dure plus de six heures. Denis, chef d'entreprise, effectue depuis Cahors cette liaison une fois par mois. Ça lui coûte du temps et de l'argent.
Des territoires en difficultés
"Sur mes derniers rendez-vous, systématiquement, j'ai une heure et demie à deux heures de retard. Et honnêtement, dans l'année, je ne me souviens pas être arrivé à l'heure", confie-t-il au micro d'Europe 1. "Maintenant, tu prévois presque une journée à l'avance pour aller à Paris. Donc ça me coûte un hôtel, etc... Tout ça pour pouvoir être sûr d'honorer mes engagements, c'est dingue. Surtout quand on sait qu'à Paris, tu vas en deux heures à Marrakech, mais tu mets huit heures pour aller au Cahors", regrette-t-il.
Des difficultés qui participent à l'enclavement des petits territoires. Bénédicte, maire d'une commune de 800 habitants, doit même faire face à l'exode de certains de ses administrés. "Partir de son village, ce n'est pas évident, mais effectivement, la ligne de train en difficulté, ça enlève de l'attractivité à nos territoires puisque ce moyen de mobilité n'existent presque plus. Les gens sont obligés de prendre des voitures ou des bus maintenant pour circuler. Donc ça génère beaucoup de problèmes pour eux, pour leur activité", souligne-t-elle.
Pour exprimer leur colère, les élus et les usagers effectueront un sitting à Austerlitz, leur gare d'arrivée, avant de s'élancer vers le ministère du Travail. Si leur arrivée est prévue à la mi-journée, les doutes persistent sur leur heure d'arrivée, tant un retard est redouté.