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Alexis Bourdon (près d'Agen), édité par Laura Laplaud / Crédits photo : LUC AUFFRET / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
La réunion entre Gabriel Attal et les syndicats majoritaires du monde agricole lundi soir à Matignon n'a pas convaincu les concernés. Les agriculteurs ne se sentent pas entendus et attendent toujours des réponses à leurs revendications. Europe 1 s'est rendue sur l'autoroute A62 bloquée à hauteur d'Agen.

Ils réclament depuis plusieurs jours des mesures allant de la simplification administrative à des indemnisations plus rapides en cas de calamités. Les agriculteurs bloquent depuis plusieurs jours certaines autoroutes de France : l'A64 entre Toulouse et Bayonne est coupée à la circulation au niveau de Carbonne depuis jeudi, l'A62 est bloquée au niveau d'Agen dans les deux sens depuis lundi, une vingtaine de tracteurs d'agriculteurs bloquent la circulation dans les deux sens à hauteur d'Albon sur l'autoroute A7 ce mardi.

Lundi soir, le gouvernement a accueilli les syndicats majoritaires pendant un peu plus de deux heures, sans annonce à la sortie. Il n'y aura "pas de levée des actions" menées par les agriculteurs tant qu'il n'y aura "pas de décisions concrètes" de l'exécutif, a déclaré lundi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau à la sortie de cette rencontre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette réunion n'a pas convaincu le monde agricole, ils ne se sentent pas entendus.

"On veut des réponses !"

Sur l'autoroute A62, à hauteur de l'échangeur numéro 7, les premiers tracteurs s'installent, les remorques se mettent en travers calmement. Leur objectif : imiter leurs collègues de l'A64. Sur le campement, les machines à café tournent à plein régime et les couchages pour tenir le siège s'organisent. À la sortie de la réunion à Matignon, entre Gabriel Attal et certains syndicats agricoles, la tension ne retombe pas pour José Perez, coprésident de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. "Il n'y a aucune annonce qui a été faite. Ils demandent que le ministre vienne, on s'en fout du ministre, à un moment donné, on veut des réponses !" s'emporte-t-il au micro d'Europe 1.

"Ils sont en train d'agacer tous les paysans"

"La détaxation du GNR, il ne faut même plus que ce soit du sujet. Il faut que le GNR continue à être détaxé tel qu'il est. Le ministre peut rester à Paris mais qu'il nous envoie des réponses. Ils sont en train d'agacer tous les paysans. S'ils veulent une révolte, ils vont la trouver", poursuit-il.

Dans la soirée, la gare d'Agen a été ciblée par les agriculteurs, ce qui a entraîné l'arrêt du trafic. Preuve de leur colère, d'autres actions seront menées en fin de matinée. Des déchets seront notamment déversés devant des banques et devant des bâtiments administratifs.