Estelle Denis 6:22
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Trois journalistes du service sport de France Télévisions accusés de sexisme par Clémentine Sarlat ont été licenciés par la direction de la chaîne. La journaliste de "l'Equipe TV" Estelle Denis a réagi au micro d'Europe 1, lundi. Tout en martelant que certains comportements doivent être sanctionnés, elle regrette de voir sa profession éclaboussée par cette affaire.

Alors que le milieu du journalisme sportif est secoué par une affaire de sexisme, la présentatrice de la chaîne l’Equipe TV était l’invitée d’Europe 1, lundi. Revenant longuement sur la place des femmes et sur son expérience personnelle, elle a regretté une généralisation excessive : "On est en train de jeter l'opprobre sur toute une profession", a-t-elle plusieurs fois répété.

En avril, la journaliste Clémentine Sarlat avait créé l’émoi dans les pages du quotidien l’Equipe, accusant certains journalistes de France TV sport de sexisme. Elle avait ajouté que ces derniers avaient précipité son départ de la rédaction. Après une enquête interne, la direction de France Télévision a procédé à trois licenciements et à un blâme, annonçait samedi le Parisien.

Affirmant disposer seulement des informations parues dans la presse, Estelle Denis dénonce des "vannes nullissimes" et "déplacées" de la part des journalistes à l’encontre de Clémentine Sarlat. Néanmoins, la présentatrice de "l’Equipe d’Estelle" interroge : "Est-ce que l’on licencie quelqu’un pour ça ? Moi je ne sais pas", ajoutant que la parole des personnes licenciées n’avaient pas été entendue.

Pas de problème de sexisme "en 20 ans de carrière"

Estelle Denis évoque par ailleurs ses "20 ans de carrière" durant lesquels elle dit n’avoir jamais subi le sexisme ou de discrimination. "Cela fait 20 ans que l’on m’appelle 'ma chérie', jamais je n’ai trouvé ça dégradant. J’ai toujours vu ça comme une marque d’affection." Elle déplore que l’image de sa profession soit ainsi salie : "Aujourd’hui vous lisez les réseaux sociaux et vous avez l’impression que tous les journalistes sportifs sont des porcs, mais ce n’est pas vrai. Je bosse dans une rédaction avec des mecs élégants, sympathiques [...] il y a aussi des mecs chouettes dans notre travail."

Souhaitant voir les comportements inacceptables sanctionnés, elle appelle à ce que soit adoptée une charte au sein des rédactions. "[Il faut] que l’on dise aux gens 'c’était possible pendant 15 an, là on n’a plus le droit'."