France Télévisions enquête sur une accusation de harcèlement moral à "Stade 2"

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avec AFP
Dans un entretient publié samedi par le journal "L'Equipe", l'ancienne coprésentatrice de l'émission "Stade 2", Clémentine Sarlat, déclare avoir été victime de harcèlement moral. France Télévision a annoncé qu'une enquête interne avait été ouverte.

France Télévisions a annoncé samedi avoir ouvert une enquête interne, après la publication dans L’Equipe du témoignage de Clémentine Sarlat, ancienne coprésentatrice de "Stade 2", qui affirme avoir été victime de harcèlement moral. "Conformément au principe de tolérance zéro appliqué avec rigueur dans l’entreprise, une enquête est diligentée pour faire la lumière sur les faits évoqués", a indiqué le groupe public à l’AFP, confirmant une information de L’Equipe.

Clémentine Sarlat a raconté au quotidien sportif qu’elle avait quitté le magazine en 2018, après des faits qui relèvent selon elle du harcèlement moral. "En mai 2017, avant mon congé maternité, la direction des sports m'annonce que je vais coprésenter 'Stade 2' avec Matthieu Lartot. En réalité, c'était de la com. Il fallait juste annoncer une présentatrice. Lorsque je reviens, en janvier 2018, on me dit : 'A cause des lumières et des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Matthieu.' Je n'étais plus coprésentatrice", a notamment rapporté la journaliste, aujourd’hui reconvertie dans le podcast après avoir travaillé à TF1.

"Personne ne me parlait"

"J'allais à Stade 2 en pleurant", a confié également Clémentine Sarlat, qui explique avoir été marginalisée à son retour de congé maternité, jusqu’à ce qu’elle décide de partir. "Pour la préparation de l'émission, personne ne me parlait. Ils m'avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chefs", et "j’avais l'impression d'un coup de poignard dans le dos", dit-elle.

France Télévisions, qui a été confronté à plusieurs affaires de harcèlement sexuel ou moral depuis la naissance du mouvement #MeToo il y a deux ans et demi, a rappelé qu'une "ligne directe a été mise en place dès 2018 pour recueillir la parole de toutes les personnes se sentant victimes de harcèlement ou de discrimination" et que "chaque cas rapporté est suivi et traité avec attention".