Seine-Saint-Denis : trois mois de prison avec sursis pour une policière ayant gazé un SDF

Une policière a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Bobigny à trois mois de prison avec sursis (Illustration).
Une policière a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Bobigny à trois mois de prison avec sursis (Illustration). © Frederick FLORIN / AFP
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avec AFP
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné jeudi une policière à trois mois de prison avec sursis pour avoir aspergé de gaz lacrymogène un homme sans domicile fixe en juillet au Bourget en Seine-Saint-Denis. L'interdiction d'exercer, requise par le parquet, n'a pas été retenue par le tribunal.

Une policière a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Bobigny à trois mois de prison avec sursis pour avoir aspergé de gaz lacrymogène un homme sans domicile fixe en juillet au Bourget en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris samedi auprès de son avocate. "Elle a été condamnée à trois mois d'emprisonnement intégralement assortis du sursis" pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, a indiqué Me Estelle Camus, l'avocate de la policière, confirmant une information du Parisien.

L'interdiction d'exercer, requise par le parquet, n'a pas été retenue par le tribunal.

La fonctionnaire suspendue par l'IGPN depuis juillet dernier

La fonctionnaire âgée de 27 ans est en outre suspendue par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) depuis "juillet 2022", à la suite des faits survenus dans la nuit du 14 au 15 juillet, a précisé son conseil. Elle a par ailleurs été relaxée du chef de non-assistance à personne en danger, de même que trois collègues poursuivis uniquement pour ces faits, a ajouté Me Camus. La policière ne fera pas appel de cette décision. "Elle regrette les faits, elle fait profil bas depuis le début", a-t-elle souligné.

Une vidéo amateur, filmée au Bourget et diffusée sur les réseaux sociaux, montre un véhicule de police reculer, puis s'arrêter à hauteur d'un homme, avec des sacs dans les mains. Quelques secondes plus tard, un membre de l'équipage l'asperge à bout portant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre aussitôt, sans voir que l'homme crie, titube, puis s'effondre sur le trottoir.

L'avocate de la policière a plaidé l'inexpérience de sa cliente, sur le terrain depuis six mois. "Elle a entendu le chef de bord dire 'il va me cracher dessus' et elle a fait une seule pression" sur sa gazeuse, a-t-elle expliqué.