Ségolène Royal renforce l'arsenal contre l'usage des pesticides

La ministre de l'Environnement a lancé mardi une nouvelle campagne d'informations pour réduire l'usage des pesticides.
La ministre de l'Environnement a lancé mardi une nouvelle campagne d'informations pour réduire l'usage des pesticides. © JIM WATSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministère de l'Environnement a lancé mardi une campagne pour inciter les particuliers et les collectivités à réduire l'usage des pesticides.

Lancement d'une campagne d'informations, expérimentation avec des coopératives, textes sur les néonicotinoïdes, le bisphénol A et l'épandage : Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, a présenté mardi plusieurs mesures visant à réduire l'usage des pesticides. "En appui des dispositions contenues dans la loi sur la transition énergétique et la loi sur la biodiversité, nous lançons aujourd'hui une campagne nationale d'information intitulée 'Zéro pesticide : c'est mille fois mieux pour ma santé et pour notre planète'", a annoncé Ségolène Royal lors d'une présentation au ministère. 

Les particuliers et les collectivités changent leurs habitudes. Un "guide des solutions" a été édité pour les communes qui, depuis le 1er janvier 2017, sont censées ne plus utiliser de produits chimiques pour l'entretien de leurs espaces verts et de leur voirie, tout comme l'Etat et les établissements publics. Des centaines de collectivités avaient anticipé la contrainte. Peu à peu les services de gestion des espaces verts des collectivités changent leurs pratiques. Depuis le début de l'année, il a aussi été mis fin à la vente de ces produits en libre service aux particuliers, comme le Roundup. "En 2015, la consommation des particuliers a enregistré une baisse de 14% et celle des agriculteurs de 2,5%", a rappelé la ministre.

De futures interdictions. Les principales molécules des produits contenant des néonicotinoïdes seront bientôt interdites, via un décret. Les dérogations possibles jusqu'en 2020 seront octroyées au cas par cas, "pour une culture spécifique et lorsqu'il n'y aura vraiment aucune alternative à court terme", a précisé Marc Mortureux, directeur général de la prévention des risques. Le ministère prépare deux autres arrêtés, l'un sur l'interdiction du Bisphénol A dans les jouets et l'autre sur l'obligation de mentionner la présence de nanoparticules dans les produits de consommation.