UNSA-Ferroviaire Didier Mathis secrétaire général 1:19
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Céline Brégand , modifié à
À la veille de la journée de négociations avec le gouvernement mardi, l'UNSA-Ferroviaire a décidé de mettre fin à sa "trêve" dans la grève contre la réforme des retraites. Didier Mathis, son secrétaire général a affirmé sur Europe 1 la détermination du syndicat à obtenir satisfaction du gouvernement sur ses principales revendications.
INTERVIEW

L'UNSA-Ferroviaire a décidé lundi de mettre fin à sa "trêve" dans la grève à la SNCF contre la réforme des retraites. Le syndicat avait appelé le 19 décembre à une pause dans le mouvement pour les congés de fin d'année. Invité de Votre grand journal du soir, Didier Mathis, le secrétaire général du deuxième syndicat de la SNCF s'est exprimé à la veille de la journée de négociations avec le gouvernement : "Il y a plusieurs enjeux, notamment l'âge pivot qui n'était pas prévu au départ et on est toujours vent debout contre ce taquet à 64 ans. C'est un totem, comme la pénibilité et l'aménagement de fin de carrière."

"Au niveau de l'UNSA-Ferroviaire, on a également demandé à ce que l'ensemble des cheminots à statut ne soient pas touchés par la réforme par points", a ajouté Didier Mathis. Le syndicaliste fait remarquer que "l'Opéra de Paris a obtenu satisfaction sur ce domaine-là", et qu'il n'y a donc "pas de raison" que la SNCF n'en bénéficie pas "étant donné qu'en plus notre régime spécial est en extinction. Depuis le 31 décembre 2019, on n'embauche plus au statut à la SNCF." 

"La balle est dans le camp du gouvernement"

Quant à une sortie du conflit, elle ne semble pas se profiler : "La balle est dans le camp du gouvernement, c'est à lui de faire les propositions concrètes et adaptées à nos revendications. Et si elles sont satisfaisantes, à ce moment-là, on sortira du conflit", a affirmé le secrétaire général de l'UNSA-Ferroviaire. 

"Le problème en France c'est que sans bras de fer autour d'une grève, on n'obtient rien", a renchéri Didier Mathis. "Le gouvernement a préféré attendre de faire le bras de fer mais plus les gens sont dans le conflit, plus ils se radicalisent et plus il est difficile pour les gens d'arrêter une grève quand vous avez perdu plus d'un mois de salaire."