Retraites : le nouveau leader de FO, Frédéric Souillot, promet «la mère des batailles»

Frédéric Souillot
Frédéric Souillot, nouveau secrétaire général du syndicat FO, succède à Yves Veyrier. © SAMEER AL-DOUMY / AFP
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avec AFP , modifié à
À peine élu, le nouveau secrétaire de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, a prévenu que la réforme des retraites sera la "mère des batailles" pour son organisation. Emmanuel Macron veut reporter l'âge de départ légal à la retraite. Une réforme qui doit entrer en vigueur à l'été 2023, selon les dires du chef de l'État. 

Qualifiée de "mère des réformes" dans les rangs du pouvoir, le report de l'âge légal de la retraite voulu par Emmanuel Macron sera "la mère des batailles" pour FO, a prévenu lundi Frédéric Souillot, nouveau secrétaire général du syndicat. "Si c'était la mère des réformes, comme la dernière fois (avec) la retraite à points, pour nous il faudra que ça devienne la mère des batailles et ça le sera", a affirmé sur RTL le responsable syndical, élu vendredi pour succéder à Yves Veyrier.

 

Défendant un retour à la retraite à 60 ans, contre 62 aujourd'hui et à l'opposé du report à 64 voire 65 ans souhaité par le président réélu, Frédéric Souillot a rappelé qu'"avec les autres organisations syndicales on est déjà d'accord sur aucun recul de l'âge de la retraite". L'exécutif "pose une réforme des retraites comme un éléphant en plein milieu d'un magasin de porcelaine", a-t-il ajouté, estimant qu'"il faut retirer l'éléphant et discuter du reste". Le dirigeant de FO a notamment évoqué "l'emploi des salariés âgés", des jeunes et "la formation professionnelle".

"L'augmentation du Smic à 1.500 euros", la priorité

Mais la priorité reste "l'augmentation du Smic à 1.500 euros" - contre un peu plus de 1.300 euros net par mois actuellement, a-t-il dit. Cette revalorisation devra entraîner des "négociations dans les branches" professionnelles, et être accompagnée d'un "dégel du point d'indice" afin que "les fonctionnaires aient aussi une augmentation", alors que "l'inflation continue d'augmenter" - à plus de 5% sur un an selon l'Insee. "C'est tous les jours avec le salaire que l'on remplit le frigo", a-t-il souligné, contestant que certains chômeurs "rechignent à la tâche" car "tout le monde veut aller travailler, mais on y va pour gagner notre vie".