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Retards d’avion : l’indemnisation bientôt réservée aux très grands retards ?

Aurélien Fleurot . 1 min

Retards d'avions : vous ne serez bientôt quasiment plus indemnisés ! Actuellement, l’indemnisation se déclenche à partir de trois heures de retard. Sous la pression des compagnies aériennes, Bruxelles envisage de reculer le seuil de trois à cinq heures minimum, voire à neuf heures dans certaines circonstances.

Serez-vous bientôt moins indemnisés en cas de retard ou même d'annulation de votre vol ? À l'occasion de la révision du règlement européen sur les droits des passagers aériens, les compagnies poussent fortement vers une révision des seuils d'indemnisations des sommes perçues en cas de retard ou d'annulation d'un vol. Il s'agirait de "reculs majeurs" selon plusieurs associations de défense des consommateurs.

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Si votre vol est annulé ou affiche un retard de plus de trois heures, le règlement en vigueur depuis 2004 vous permet de recevoir 250 euros de dédommagement pour un vol de moins de 1.500 kilomètres, un montant qui peut atteindre 600 euros si le trajet est beaucoup plus long. Selon le spécialiste en droit aérien Flightright, l'an dernier, les passagers au départ de la France ont cumulé plus de sept millions de minutes de retard

Indemnisé qu'à partir de cinq heures de retard

Les compagnies aériennes souhaitent revoir ce règlement, l'indemnisation ne serait par exemple possible qu'à partir de cinq heures de retard ! Difficilement compréhensible, selon Anaïs Escudié, fondatrice de la société RetardVol, d'autant plus que les montants actuels n'ont pas évolué depuis 20 ans, donc sans prise en compte l'inflation.

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"On a désormais dépassé la crise du Covid, le prix des billets ne cesse d'augmenter donc, ce serait un véritable préjudice pour les passagers de baisser ce montant des indemnisations qui compense les désagréments subis quand il y a un retard ou une annulation de vol", estime-t-elle.

Selon les estimations, entre 75 et 85% des passagers actuellement indemnisés ne le seraient plus si le lobbying des compagnies aériennes finissait par fonctionner.