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Chloé Lagadou / Crédit photo : ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron a annoncé vendredi une série d'aides et d'investissements pour la filière de l'avion vert. Mais pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, il faudrait aussi réduire le nombre de trajet en avion. Les Français sont-ils prêts à renoncer à l’avion ou à le prendre moins souvent ?

Ce lundi marque le coup d'envoi du salon de l'aéronautique du Bourget. Au programme : 140 avions, hélicoptères, et autres taxis volants seront exposés pour l’occasion. Mais cette année, l'évènement est placé sous le signe de la décarbonation. Emmanuel Macron a d'ailleurs annoncé vendredi 8,5 milliards d'euros pour accompagner le secteur de l'aéronautique et inventer l'aviation verte. Cependant, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, il faudrait aussi réduire le nombre de trajet en avion. Du côté des Français, qu'en est-il ? Sont-ils prêts à ne plus prendre l'avion ou à le prendre moins souvent ?

"Je me sens coupable mais je prends l'avion"

Valise à la main, Valentina vient tout juste d'atterrir du Brésil. Au total, 11 heures de vol. Un voyage exceptionnel pour la jeune femme qui limite au maximum ses trajets en avion. "Il y avait vraiment une bonne raison qui était d'aller voir la belle-famille. En temps normal, on prend le train le plus possible. On fait aussi du vélo pour diminuer l'impact carbone au maximum", assure-t-elle.

Delphine, elle, décolle de Paris dans deux heures, direction Toulouse. Cette libraire prend l'avion deux fois par mois pour des réunions de travail dans la capitale. Impossible pour elle de faire autrement. "Toulouse est extrêmement isolée en termes de réseau de train à grande vitesse. Si on veut le faire, c'est 7 heures aller, 7 heures retour. Je me sens coupable, je ne suis pas contente, je ne suis pas pour, mais je prends l'avion."

"La pollution, j'en suis consciente mais je m'en tape complètement"

Chapeau de paille sur la tête, Valérie rentre d'une semaine de vacances en Tunisie. Prix du billet 60 euros aller-retour. Diminuer ses trajets en avion pour réduire les émissions de CO2, hors de question. "Le critère principal, c'est le plus rapide, le moins cher. La couche d'ozone, la pollution, j'en suis consciente mais je m'en tape complètement. Franchement, j'ai d'autres priorités", tranche-t-elle. Pourtant, selon une étude, plus d'un Français sur dix aurait honte de prendre l'avion pour des raisons écologiques.