Couvre-feu : un syndicat de police réclame des règles et exemptions claires

police, nuit, soir, couvre-feu
La capacité des forces de l’ordre à faire respecter le couvre-feu après 21 heures pose question. © LUCAS BARIOULET / AFP
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet
Le couvre-feu annoncé par Emmanuel Macron mercredi rencontrera-t-il une certaine résistance de la part de la population ? Pour le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), David Le Bars, des modalités claires doivent être dessinées par le gouvernement pour éviter toute tension.
INTERVIEW

Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi l’instauration d’un couvre-feu dans neuf métropoles françaises, une mesure phare de la stratégie du pays pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Pourtant, la capacité des forces de l’ordre à faire respecter une interdiction de circuler après 21 heures pose question. Au micro d’Europe 1, le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), David Le Bars, s’est dit confiant quant à la sa bonne application tout en dénonçant le manque de coopération d’une minorité de la population. "Il y a un problème d'adhésion à la sanction, ou ce qui est pris comme tel, et peut-être que des gens vont transgresser", affirme-t-il.

"Quelques poches de résistance"

"Dans la grande majorité, les Français se sont bien comportés pendant le confinement", affirme le commissaire, tempérant immédiatement : "Il y a eu quelques poches de résistance et c'est d'ailleurs souvent là où l'on avait aussi nos poches habituelles de délinquance. On va s'adapter à ces territoires." Le manque d'effectifs ou la réorganisation nécessaire du travail de nuit ne semble pas inquiéter David Le Bars.

A l'inverse, son principal souci porte sur la clarté des règles en vigueur. "Ça a été un des sujets du confinement : il y a trop d'exemptions. Cela rend le contrôle compliqué, ça crée du conflit entre la population et la police [...] Notre but, c'est d'appliquer la loi et le règlement de la façon la plus simple possible."

Louant le courage de la population, "victime de privations de libertés", David Le Bars appelle désormais à la bonne volonté de chacun pour rendre cette épreuve plus supportable.