Entre 300 et 400 fêtards ont pu danser au "Madame Arthur" dans la nuit de vendredi à samedi. 1:48
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Océane Théard , modifié à
Les discothèques étaient autorisées à rouvrir vendredi soir. Mais seuls 30% d'entre elles ont pu accueillir du public, les autres préférant notamment attendre que le protocole sanitaire s'allège. Europe 1 a pu accompagner les fêtards qui ont passé la nuit au "Madame Arthur", célèbre établissement de Pigalle.

Une nuit de musique, de danse et de transe pour des milliers de fêtards. Du moins ceux pour qui les boîtes de nuit habituelles avaient rouvert vendredi soir, car seuls 30% des 1.541 discothèques de France ont rallumé la sono. À Paris, notamment, avec par exemple le célèbre cabaret "Madame Arthur" en plein cœur de Pigalle dans le 18e arrondissement de la capitale. Dès le début de la soirée, avant l'ouverture des portes, une cinquantaine de personnes patientaient déjà sur le trottoir devant la façade rose de l'établissement.

"Ça fait un an et demi qu'on attend de pouvoir danser et de pouvoir faire la fête. D'ailleurs, mon amie qui est là a sorti sa plus belle robe à paillettes. On en profite !", nous confie une jeune fille dans la file d'attente. "Je ne sais même plus comment on fait pour aller en boîte de nuit. On va redécouvrir quelque chose mais c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas", sourit un autre client.

Un protocole strict

À minuit, l'ouverture des portes est accueillie par quelques acclamations. Mais avant de franchir le seuil, il faut montrer patte blanche devant Jassim, régisseur de l'établissement. "On scanne les QR codes des pass sanitaire sur l'application Tous anti-Covid, ou alors les résultats de tests négatifs, ce qui conditionne l'entrée dans l'établissement", explique-t-il. Il faut ensuite scanner un cahier de rappel avec ses coordonnées.

Mais tout cela est vite oublié une fois sur la piste de danse. Là, sous les néons de la salle historique du "Madame Arthur", ils sont 300, peut-être 400 fêtards à danser et se prendre dans les bras. Pierre a retrouvé ses habitudes au bar : " C'est génial, la salle se remplit, les gens arrivent", constate-t-il. "On est partis pour de très, très belles heures devant nous".

Vers un élargissement de la jauge

Tous ont fait tomber le masque. Seuls les salariés, comme Thomas le barman, sont obligés de le porter : "C'est une légère contrainte. De toute façon on crève déjà de chaud, la musique est très forte, mais ça fait partie du métier. C'est que du bonheur !" Prochaine étape pour les boîtes de nuit : une jauge en intérieur qui pourrait passer de 75 à 85% de leur capacité d'accueil d'ici le mois d'août.