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Louise Sallé / Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Au cours d'une conférence de presse ce jeudi matin, Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale, a dévoilé le mode de financement des mesures annoncées début décembre et censées déclencher le fameux "choc des savoirs". Cela passe notamment par davantage de postes de professeurs.

Il y a quelques semaines, Gabriel Attal promettait, à travers une série de mesures, de "remettre de l'exigence" à l'école, au collège et au lycée. Surtout, le ministre de l'Éducation nationale entend relever le niveau global en mathématiques et en français des élèves, notamment après le résultat des tests passés par les élèves de 4e en septembre dernier, qualifié d'"inquiétant" par le locataire de la rue de Grenelle.

Pour la prochaine rentrée scolaire, le ministre a donc annoncé qu'il annulait les 1.500 suppressions de postes qui étaient prévues en raison de la baisse démographique. 574 enseignants supplémentaires seront, en revanche, embauchés dans le second degré avec pour objectif d'améliorer le taux d'encadrement des élèves en primaire qui passe de 21,5 enfants par classe à 21,4 en moyenne.

L'heure de soutien en 6e est supprimée 

Dans le secondaire, il s'agit de dédoubler les classes en maths et en français, à la fois en 6e mais aussi en 5e. Une disposition qui ne concernera que les élèves en difficulté, repérés grâce aux évaluations de début d'année. L'heure de soutien en 6e, qui avait été introduite lors de la rentrée 2023, est, de son côté, supprimée pour que les enseignants se consacrent à ces groupes de niveau.

Mais pour les représentants de l'enseignement, la difficulté se pose sur les effectifs. "Il faudra savoir si on aura assez de candidats au concours. Comme le nombre reste insuffisant, il est évidemment qu'il y aura encore un appel aux contractuels, voire une mise en place du dispositif qui ne sera pas effective dans sa globalité", défend Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE-Unsa.

S'agissant des postes de professeur supplémentaires, 150 sont également dédiés aux prépa-lycées, ces nouvelles classes passerelles entre la 3e et la 2nde pour les élèves qui n'ont pas obtenu leur brevet. Il y en aura une par département.

Pour dénicher toutes ces nouvelles recrues, le ministre se dit confiant. 184.000 candidats se sont inscrits au concours cette année, un chiffre stable par rapport à l'année précédente.