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Louise Sallé // crédit photo : AFP
La rentrée 2023 s'annonce compliquée. Le métier d'enseignant continue de ne plus attirer assez de candidats pour répondre aux offres à pourvoir. Si le recrutement de centaines de profs non diplômés devrait palier le manque de personnel, certaines nouvelles missions souhaitées par Emmanuel Macron sont-elles, en sursis. 

Aura-t-on assez de professeurs à la rentrée 2023 ? L'enseignement est encore en crise cette année puisque les concours d'enseignants ne font pas le plein. Les missions de remplacement de courte durée ou de soutien scolaire, auxquels les profs peuvent adhérer de façon volontaire, ne semblent pas non plus susciter l'engouement. Alors, quelle situation attend les élèves en septembre prochain ? 

En matière de nombre d'enseignants, elle sera un peu meilleure que l'année dernière, même si ce sera grâce au recrutement de centaines de nouveaux profs contractuels, ces enseignants qui peuvent enseigner sans passer de concours. D'après les premiers résultats des concours enseignants, plus de 2.000 postes n'ont pas été pourvus cette année. 

 

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Des promesses d'Emmanuel Macron impossibles à tenir ?

Dans le secondaire, il manque essentiellement des profs de maths, de lettres, d'allemand, notamment à Créteil et Versailles. Du côté des missions supplémentaires voulues par Emmanuel Macron, comme le soutien scolaire ou le remplacement de collègues, pas sûr que tout puisse être assuré lors du retour des écoliers en classe. 

"On est plutôt interrogatif sur le fait qu'on nous impose des missions qu'on fait déjà en fait en réalité, et qui vont nous être rémunérées de manière beaucoup moins importante que lorsque l'on a été rémunéré en heures supplémentaires effectives", explique Vanessa, professeure d'Histoire-géo dans un collège près de Rouen. 

Une "étrange façon de faire"

"Ces missions seront désormais payées sous forme de prime. Donc, ça ne compte pas pour notre retraite. Globalement, dans les discussions en salle des profs, ça a l'air d'être plutôt quelque chose qui va être rejeté en masse par le corps enseignant", souligne-t-elle au micro d'Europe 1.

D'autant que les volontaires pour répondre à ces missions ne pourront le faire qu'à la rentrée, précise l'enseignante. "C'est assez étrange comme façon de faire", regrette Vanessa, qui n'a encore qu'une vision floue sur son planning de la prochaine rentrée.