Réforme des retraites 2:00
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Barthélémy Philippe, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Ce mardi, la quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a lieu partout en France avec 250 points de rassemblements et jusqu'à 600.000 manifestants attendus. Face à la décision de la présidente de l'Assemblée nationale, qui s'apprête à empêcher le vote sur l'abrogation de la réforme, les syndicats vont chercher à riposter.

C’est la quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 250 points de rassemblements dans toute la France, jusqu’à 600.000 manifestants attendus, et des taux de grévistes très faibles dans les transports et la fonction publique. Une mobilisation aux allures de baroud d’honneur pour les syndicats et les opposants à la réforme. Les organisations de salariés savent que la présidente de l’Assemblée nationale s’apprête certainement à empêcher le vote sur l’abrogation de la réforme pour cause d’inconstitutionnalité. Ce qui les rend d’autant plus furieux qu’ils avaient beaucoup misé sur la proposition de loi du groupe Liot. Ils vont chercher à riposter contre ce qu’ils assimilent comme l’ultime provocation du gouvernement dans la séquence des retraites.

"On ne va pas rester les bras ballants"

"On ne va pas rester les bras ballants", promet un leader syndical. À chaud, les organisations de salariés devraient au minimum communiquer pour dénoncer un refus de vote inacceptable. Puis il faudra prendre le temps d’échafauder une stratégie de riposte. "L’intersyndicale devra répondre à la hauteur de l’agression démocratique qui aura été perpétrée. Tant qu’il n’y aura pas eu de vote à l’Assemblée nationale, on considérera que cette loi est définitivement illégitime et donc on continuera à faire la guerilla au gouvernement pour que cette loi ne s’applique pas parce qu’elle n’aura définitivement aucune légitimité", affirme François Hommeril, président de la CFE-CGC.

Cette guerilla pourrait se jouer sur le terrain judiciaire et plus précisément devant le Conseil d’État. "L’idée, c’est vraiment d’empêcher par tous les moyens l’application de cette réforme. Donc à chaque fois qu’on aura la possibilité d’attaquer les décrets d’application, on le fera. On va mettre en place une veille juridique pour cela", promet Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. En revanche, les leaders syndicaux refusent d'appeler à voter une motion censure contre le gouvernement. "Notre rôle, c'est de défendre les travailleurs", rappelle l'un d'entre eux.