"La police nationale n'est évidemment pas raciste", affirme Michel Lavaud. 1:18
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Chloé Triomphe, édité par Céline Brégand
Les manifestations se multiplient dans le monde entier, et notamment en France pour dénoncer les violences policières et le racisme dans la police. Mais selon le porte-parole de la police nationale, Michel Lavaud, invité d'Europe 1 samedi, "la police n'est pas raciste". Et si des actes sont avérés, "les policiers sont sanctionnés".
INTERVIEW

Depuis le meurtre de l'Afro-américain George Floyd par un policier blanc le 25 mai dernier, la colère enfle aux États-Unis et dans le reste du monde, notamment en France, et des manifestations sont organisées pour protester contre les violences policières et le racisme. Invité d'Europe 1 samedi, Michel Lavaud, le porte-parole de la police nationale, réfute les accusations de racisme endémique au sein de la police française.

"La police nationale n'est évidemment pas raciste"

"La police nationale n'est évidemment pas raciste", affirme Michel Lavaud. Mais "des faits posent question et nécessitent des enquêtes indispensables". "Il est évident que le racisme est un fléau, et que toute la lumière doit être faite quand il peut être reproché à un policier à l'égard de la population ou encore à l'intérieur de services de police", assure-t-il. "Pour ces deux types d'actes racistes, les dispositifs sont transparents et ils existent." Si une personne "s'estime victime d'actes racistes", elle peut "déposer plainte en police, en gendarmerie si c'est le cas, devant le procureur de la République et elle peut enfin saisir l'IGPN par un signalement par mail", explique-t-il.

En 2019, l'IGPN a été saisie une trentaine de fois, contre 46 enquêtes en 2018. Rappelons qu'au total, il y a 146.000 policiers sur le territoire. Des chiffres assez faibles, principalement parce que les victimes de racisme vont très rarement porter plainte ou saisir la justice. Elles pensent (à tort ou à raison) que cela ne sert à rien.

"Tous les signalements font l'objet d'un traitement"

"Ces dispositifs sont à la disposition de chacun et chacune", ajoute Michel Lavaud. "Ils sont effectifs c'est-à-dire que tous les signalements font l'objet d'un traitement et toutes les suites sont données. Par exemple, l'IGPN propose beaucoup de sanctions et beaucoup de policiers sont sanctionnés avec la plus extrême vigilance et la plus grande fermeté", appuie-t-il.

Tous les ans, des policiers sont sanctionnés. Mais globalement, ce sont des affaires qui restent rares, alors que les policiers sont de plus en plus filmés, partout, tout le temps. Eux-mêmes, pour certains, ont des caméras piéton, pour filmer les contrôles et éviter les abus des deux côtés.