Rassemblement hommage George Floyd ambassade des États-Unis à Paris le 1er juin 2020 1:33
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Salomé Legrand, édité par Céline Brégand , modifié à
Trois rassemblements en hommage à George Floyd, prévus samedi après-midi à Paris ont été interdits par la préfecture qui invoque notamment la crise du coronavirus et  les rassemblements de plus de dix personnes proscrits en Île-de-France. La police s'attend malgré tout à la présence d'environ 15.000 personnes. 

La colère partie des États-Unis à la suite de la mort de George Floyd, un américain noir tué par un policier blanc le 25 mai dernier, est en train de s'étendre un peu partout dans le monde. Mardi dernier, près de 20.000 personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal judiciaire de Paris contre les violences policières et le racisme et en hommage à Adama Traoré, malgré une interdiction de dernière minute. Cette fois les arrêtés préfectoraux sont tombés bien en amont, vendredi matin. Deux rassemblements en hommage à George Floyd prévus samedi après-midi dans la capitale ont été interdits. Un troisième, prévu samedi après-midi au Champ de Mars, a également été proscrit par les autorités. 

Les autorités redoutent la présence de casseurs

Pour les deux premières manifestation, la première raison est que l’ambassade des États-Unis est située Place de la Concorde, un secteur hautement sensible, proche de l’Élysée et de l’Assemblée nationale, traditionnellement interdit à toute manifestation. À cela s’ajoute la crise du coronavirus. Les rassemblements de plus de dix personnes ne sont toujours pas autorisés en Île-de-France, rappelle la Préfecture qui craint aussi des débordements. 

La manifestation prévue au Champ de Mars, samedi à 17 heures, inquiète elle particulièrement les autorités car le lieu est ouvert, propice à la venue de nombreux jeunes habituellement non mobilisés. 

Un mot d'ordre : éviter la moindre étincelle 

D’après les informations d'Europe 1, la police s’attend donc à la présence de près de 15.000 personnes samedi, dont 100 à 200 casseurs et membres de l’ultra gauche. Du côté des autorités, l'objectif est de maintenir l'ordre. Un dispositif d'au moins 3.000 policiers et gendarmes mobiles est prévu pour faire face à d'éventuels débordements, avec un mot d'ordre : éviter la moindre étincelle. 

Mardi soir, le rassemblement contre les violences policières organisé à l'appel du collectif Justice pour Adama, devant le Tribunal de Paris, avait été majoritairement pacifique avant que des heurts n’éclatent au cours de la dispersion