Qui sont les 15.000 personnes radicalisées que compte la France ?
Près d'un an et demi après sa création par Bernard Cazeneuve, que trouve-t-on dans le fichier de signalement des radicalisation ?
Parmi les mesure prises par le ministre de l'Intérieur en réponse aux attentats de 2015 , la création du FSPRT, autrement appelé le Fichier des signalés pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste. Alimenté par la plateforme téléphonique de signalement , mais aussi par l'Éducation nationale, l'administration pénitentiaire et le travail des enquêteurs, toutes les informations récoltées sont ensuite contrôlées par l'UCLAT, l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste. Mais qu'y trouve-t-on ?
Une majorité de jeunes filles. Stéphane Joahny a enquêté pour le Journal du Dimanche sur ces 15.000 personnes fichées et livre ses conclusions au micro d'Europe 1, dimanche matin. "Tous ne représentent pas le même danger. Il y a le haut du spectre, pris en charge par le service le plus spécialisé, à savoir la DGSI. On peut déjà considérer que tous ceux qui sont en Syrie actuellement y figurent. Sur ces 15.000 noms, il y a 500 individus qui sont en cours d'évaluation pour savoir quel danger ils représentent. Et il y a encore un lot de 2.500 personnes qui sont simplement placés en 'attention' mais qui ne sont pas à surveiller comme le lait sur le feu."
"Dans le fichier, 18% des gens inscrits sont des mineurs et parmi ces mineurs, la majorité sont des filles . Mais le coeur de cible de l'UCLAT reste les jeunes garçons de 18 à 25 ans issus des quartiers périphériques."