Le fichier est alimenté en partie par la plateforme de signalement téléphonique qui reçoit 60 appels par jour 1:35
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Stéphane Joahny avec M.R. , modifié à
Près d'un an et demi après sa création par Bernard Cazeneuve, que trouve-t-on dans le fichier de signalement des radicalisation ?

Parmi les mesure prises par le ministre de l'Intérieur en réponse aux attentats de 2015, la création du FSPRT, autrement appelé le Fichier des signalés pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste. Alimenté par la plateforme téléphonique de signalement, mais aussi par l'Éducation nationale, l'administration pénitentiaire et le travail des enquêteurs, toutes les informations récoltées sont ensuite contrôlées par l'UCLAT, l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste. Mais qu'y trouve-t-on ? 

Une majorité de jeunes filles. Stéphane Joahny a enquêté pour le Journal du Dimanche sur ces 15.000 personnes fichées et livre ses conclusions au micro d'Europe 1, dimanche matin. "Tous ne représentent pas le même danger. Il y a le haut du spectre, pris en charge par le service le plus spécialisé, à savoir la DGSI. On peut déjà considérer que tous ceux qui sont en Syrie actuellement y figurent. Sur ces 15.000 noms, il y a 500 individus qui sont en cours d'évaluation pour savoir quel danger ils représentent. Et il y a encore un lot de 2.500 personnes qui sont simplement placés en 'attention' mais qui ne sont pas à surveiller comme le lait sur le feu."

"Dans le fichier, 18% des gens inscrits sont des mineurs et parmi ces mineurs, la majorité sont des filles. Mais le coeur de cible de l'UCLAT reste les jeunes garçons de 18 à 25 ans issus des quartiers périphériques."