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Charles Luylier (correspondant à Toulouse) / Crédits photo : DDM BV / LA DEPECHE DU MIDI
Depuis dimanche, les caravanes des gens du voyage ont envahi le parc de la Marcaissonne, à Toulouse. Loin d'être la première fois, la mairie a lancé une procédure d'expulsion mais les démarches risquent de durer plusieurs jours, voire semaines. Et les riverains, rencontrés par Europe 1, n'en peuvent plus.
REPORTAGE

Une quarantaine de caravanes peuplent le milieu du parc depuis dimanche, la septième fois en trois ans. Ici, et comme toujours, le site devient méconnaissable, explique Fabian, qui vit juste à côté. "Ils laissent leurs détritus, des machines à laver. Ils ont laissé des poussettes. Mais aussi on a vu des gens qui faisaient des vidanges de voitures, c'est problématique." Problématique et même dangereux pour Alan, père de famille.

Imbroglio administratif

"On a des sangliers et des biches qui viennent au parc. Dès qu'ils en voient, ils tirent dessus. Donc il y a des détonations. Savoir qu'il y a des armes juste à côté et que potentiellement ça peut tirer. Ce n'est pas ce qui nous rassure. On aimerait bien que les autorités fassent quelque chose", confie-t-il.

La mairie a justement investi 52.000 euros dans des portiques qui empêchent les camping-cars d'entrer. Mais ces gens du voyage ont rasé les buissons tout autour pour pouvoir se faufiler. "On a donc tout tenté", déplore Émilion Esnault, adjoint au maire en charge de la sécurité. "On a proposé une aire qui était disponible. Ils n'ont pas voulu la prendre et le préfet ne peut pas les expulser sans décision de justice. C'est une situation qui est quand même ubuesque", s'agace-t-il. Un véritable imbroglio administratif. Et ces gens du voyage ne repartiront donc pas de sitôt.