Quatre raisons de se convertir au vélo électrique

© LUDOVIC MARIN / AFP
  • Copié
Guilhem Dedoyard
Le vélo électrique va-t-il devenir incontournable dans les grandes villes ? C’est ce que pensent Marc Simoncini, fondateur d’Angell Bike et Adrien Lelièvre, journaliste Nouvelles mobilités pour Les Echos. Lundi soir, au micro de Nathalie Lévy, sur Europe 1, ils ont développé les raisons de leur certitude.

Les français sont de plus en plus nombreux à adopter le vélo électrique. Entre 2008 et 2018, le nombre de vélos électriques vendu par an en France est passé de 15 000 à 338 000. Les prévisions parlent de plus d’un million en 2024-2025, selon Adrien Lelièvre du journal les Echos. Un phénomène également visible à l’étranger. Aux Pays-Bas, 40% des vélos achetés sont électriques. C’est 50% en Belgique. Mais quelles sont les raisons de cet engouement pour le vélo ?

Un rejet croissant de la voiture individuelle à essence

Pour Marc Simoncini, fondateur d'Angell Bike, l’avènement du vélo électrique est inéluctable : "on ne pourra plus supporter les villes telles qu’on les a connues, comme pour les restaurants fumeurs". le vélo électrique répond au rejet de la voiture individuelle et à la vision de la ville de demain. "C'est le moyen le plus rapide de faire un trajet de quatre ou cinq kilomètres en ville". A Paris, où seulement 13 % des déplacements se font en voiture, le vélo électrique pourrait à terme la supplanter. Mais le modèle n’est pour l’instant pas du tout transposable dans les petites villes et les campagnes où la "dépendance à la voiture reste très forte" pour Adrien Lelièvre, preuve d'une "fracture territoriale" encore importante. 

Les maires, premiers acteurs du changement

Mais ce passage aux mobilités douces ne peut avoir lieu que si il est porté par des acteurs politiques. Comme le schématise Marc Simoncini, "si vous construisez des routes il y aura des voitures, si vous construisez des belles pistes cyclables il y aura des vélos". 

A Paris le plan climat de la ville s’inscrit dans cette dynamique, avec un objectif de zéro voiture essence dans la ville, d’ici 2030. Au profit de la voiture électrique, de l’autopartage, ou du libre-service mais aussi du vélo. La maire, Anne Hildalgo, a mis en place un plan cyclable qui a débouché sur une augmentation de 50% des cyclistes dans la ville. A New York, la municipalité à décider d’investir 1,7 milliard pour "sortir les voitures de la ville".

Des performances toujours meilleures 

Le vélo électrique a aussi pour vocation de permettre à chacun d’utiliser le vélo. L’assistance électrique permet de ménager les efforts des personnes âgées ou ayant besoin de transporter des charges lourdes. Mais les nouveaux vélos cherchent surtout à améliorer leur performances en termes de sécurité et de sûreté, "principaux freins à l'achat" selon Marc Simoncini. Angell Bike, "l'iPhone du vélo électrique" est un vélo ultra connecté doté d’un système le rendant plus sûr pour son usager mais surtout presque impossible à voler.

Un prix important mais modulable

Un bémol néanmoins, le prix. 2690 € à l’achat pour Angell Bike, ou 74 €/mois en location. Marc Simoncini fait valoir que cela équivaut au prix d’un pass Navigo 5 zones. D’autres marques moins coûteuses existent également, avec des entrées de gammes en électrique aux alentours de 600 €, chez Intersport ou Décathlon par exemple. Une aide de la région Île-de-France de 500 € maximum existe également pour soutenir les franciliens dans leur achat de vélo électrique.