Pyrénées-Orientales : manifestation lycéenne, sept interpellations

Les forces de l'ordre ont procédé à "sept interpellations, notamment pour jets de projectiles, outrages et incendies volontaires".
Les forces de l'ordre ont procédé à "sept interpellations, notamment pour jets de projectiles, outrages et incendies volontaires". © AFP
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avec AFP , modifié à
Dans le cadre de manifestations "spontanées" qui ont débuté lundi dans la région de Perpignan, sept nouveaux lycéens ont été interpellés jeudi.

Sept nouveaux lycéens ont été interpellés jeudi dans le cadre de manifestations "spontanées" qui ont débuté lundi dans la région de Perpignan, a-t-on appris auprès de la préfecture des Pyrénées-Orientales. Les forces de l'ordre ont procédé à "sept interpellations, notamment pour jets de projectiles, outrages et incendies volontaires", a indiqué la préfecture dans un communiqué, portant le total à 33 interpellations (29 mineurs et 4 majeurs). 

Six lycées concernés. Actuellement, six lycées sont concernés par la mobilisation qui pourrait être liée aux "gilets jaunes", mais que le procureur Jean-Jacques Fagni désigne comme "un mouvement spontané qui ne répond à aucun mot d'ordre et aucun motif apparent", attisé sur les réseaux sociaux.

Trois lycées perpignanais (Arago, Picasso et Maillol) et un lycée de Canet-en-Roussillon sont impliqués depuis lundi. Ils ont depuis été rejoints par un établissement d'Argelès-sur-Mer et un autre de Prades, où un cocktail Molotov a été jeté dans la cour.

110 personnels de sécurité engagés. "Les forces de sécurité intérieure ont engagé 110 personnels de sécurité sur les différents sites", a détaillé la préfecture, expliquant que les pompiers du SDIS 66 avaient été amenés "à intervenir à de nombreuses reprises afin d'éteindre des feux de conteneurs poubelles devant les établissements scolaires". "Les attaques contre les forces de l'ordre et de secours sont inacceptables et feront l'objet de sanctions systématiques", a prévenu la préfecture.

22 mineurs également interpellés. Depuis le début de la mobilisation, quatre lycéens majeurs ont été déférés devant le parquet et placés sous contrôle judiciaire pour "violences sans incapacité sur une personne dépositaire de l'autorité publique". Sans compter les nouvelles arrestations, 22 mineurs ont été interpellés jusqu'ici : l'un d'eux a été remis en liberté avec continuation de l'enquête et 4 ont reçu une convocation en différé devant le juge pour enfants.

Les dix-sept autres ont été mis en examen pour divers motifs, allant de "violences sans incapacité sur une personne dépositaire de l'autorité publique" à "outrage", en passant par "rébellion", "dissimulation du visage", "dégradation de véhicule de police" ou encore "port d'arme de catégorie D". "Pour les lycéens qui viennent d'être placés en garde à vue ou ceux qui le seront à l'avenir, le même type de réponse est à envisager", a indiqué Jean-Jacques Fagni.