Pyrénées-Orientales : treize lycéens interpellés après des heurts avec la police

Plusieurs lycéens ont été placés en garde à vue, mardi. (Photo d'illustration)
Plusieurs lycéens ont été placés en garde à vue, mardi. (Photo d'illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
"C'est un mouvement spontané qui ne répond à aucun mot d'ordre et aucun motif apparent", a expliqué mardi le procureur de la République Jean-Jacques Fagni. 

Douze lycéens ont été interpellés à Perpignan et un à Canet-en-Roussillon, après des manifestations "spontanées et sans mot d'ordre" qui se sont déroulées lundi et mardi, a appris l'AFP auprès du parquet de Perpignan.

Quelques "gilets jaunes". "C'est un mouvement spontané qui ne répond à aucun mot d'ordre et aucun motif apparent", a indiqué le procureur de la République Jean-Jacques Fagni, précisant que parmi les quelque 300 lycéens qui manifestaient en scandant des slogans hostiles au président Emmanuel Macron, mardi matin, à Perpignan, une poignée arborait des "gilets jaunes". Ces lycéens ont été interpellés et placés en garde à vue après des heurts avec la police, notamment des caillassages, des faits qualifiés de "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique", un délit puni de cinq ans d'emprisonnement, a relevé le procureur.

Des jets de pierre. Selon la police, le mouvement a débuté "tôt mardi matin au lycée Picasso", en périphérie de la ville et les lycéens se sont ensuite dirigés vers un lycée plus central, le lycée Arago, qui a été fermé par le proviseur, puis vers d'autres établissements de la ville. Ils ont alors affronté les forces de l'ordre avec des jets de pierre pendant une heure et demie puis ont joué "au jeu du chat et de la souris, en se déplaçant en ville", a précisé le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Jean-Marc Rebouillat.

La Fnac fermée. Les motifs des manifestants restent floues, seuls "trois ou quatre" élèves portaient des gilets jaunes, a confirmé le DDSP, soulignant que des policiers ont retrouvé en revanche sur les réseaux sociaux des appels pour mettre à sac la Fnac, a ajouté le DDSP. L'enseigne culturelle a été fermée et les policiers ont pratiqué des interpellations, notamment de personnes identifiées par vidéosurveillance. Un lycéen de Canet-en-Roussillon a également été arrêté et placé en garde à vue dans des circonstances analogues, a encore indiqué le procureur.

 

Mise à jour - Cinq mineurs mis en examen - Cinq lycéens mineurs ont été mis en examen mardi soir pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et un majeur a été renvoyé devant le tribunal après ces manifestations "spontanées" à Perpignan et à Canet-en-Roussillon, a indiqué le parquet. 16 mineurs et trois majeurs étaient toujours en garde à vue mardi soir après leur interpellation dans le cadre "de (ces) débordements", a précisé le procureur de la République de Perpignan, Jean-Jacques Fagni.