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Chloé Triomphe, édité par
Un des deux policiers accusés d'avoir violé une Canadienne en avril 2014 a demandé à la Cour d'être "entendu", et a assuré qu'il n'est "pas un taré qui aime frapper et violer une femme". 

Au huitième jour du procès du viol du 36 quai des Orfèvres, la tension larvée entre le président et la défense a franchi un cap. Un des deux policiers accusés d'avoir violé une Canadienne en avril 2014 s’est adressé à la cour, pour répéter qu’il "n’est pas un taré qui aime frapper et violer une femme" et qu’il souhaite simplement être "entendu". 

Sa déclaration, terminée en larmes, s’est achevée par un recadrage ferme du président. "Il faudra être patient. Les faits dans les bureaux seront examinés vendredi", lui a répondu le magistrat. Puis alors que la cour entendait l’un des policiers de garde, nouvel accrochage : le président a mis en doute les déclarations du témoin. La défense a alors demandé un transport sur les lieux, ce qui a été refusé par la cour.

Le viol sera abordé vendredi. Depuis, la colère est montée de chaque côté de la barre. La défense s'est agacée du climat hostile, tandis que la partie civile s'est indignée des déclarations des témoins policiers qu’elle considère "concertées" et "mensongères". La tension, palpable, est résumée par cet échange d’amabilités entre avocats : "vous êtes insupportables".

Et pendant ce temps, la cour n’en est encore qu’à l’examen de ce qui s’est passé avant le viol. Ce qui s’est déroulé dans les bureaux 460 et 461 ne sera examiné que vendredi, au bout de la deuxième semaine de procès. Les deux policiers, qui comparaissent libre et nient tout viol, encourent 20 ans de réclusion.