Police 1:15
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David Montagné, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le procès d'une véritable expédition punitive s'ouvre ce mardi à Roanne. L'affaire ? Un père de famille aurait agressé un jeune mineur isolé s'étant introduit dans la chambre de sa fille, en octobre dernier. Si le père n'a pas contesté les faits, il subsiste de nombreuses interrogations dans cette affaire.

Les faits se sont déroulés le 20 octobre 2022. Un mineur isolé de 16 ans s'introduit en pleine nuit dans une maison de Roanne, dans la Loire, et aurait agressé sexuellement une petite fille de 6 ans qui dormait dans sa chambre. Devant les cris de sa mère, le jeune mineur s'enfuit. 

Le père, absent mais joint par sa femme, part à sa recherche avec trois de ses voisins. Il aurait passé à tabac l’agresseur le lendemain alors qu’il revenait à son domicile, le blessant sérieusement. Le père ne conteste pas les faits et endosse toute la responsabilité de l’agression, alors que le procès de cette expédition s'ouvre ce mardi à Roanne.

Cinq condamnations pour le père avant l'agression

Dès sa garde à vue, ce père de 28 ans a assumé seul les coups portés contre l’agresseur de sa fille : le passage à tabac et les coups violents portés avec un câble électrique alors que la victime se trouvait au sol. En revanche, les trois autres personnes nient, quant à elles, tout acte de violence.

Le casier judiciaire du père de la fillette comporte déjà cinq condamnations, dont une en 2014 à quatre ans de prison, dont un an avec sursis. Celui-ci avait braqué un bar-tabac de la ville avec trois complices dont il n’a jamais révélé le nom.

Jusqu'à sept ans d'emprisonnement encourus

Toutefois, le dossier qui s’ouvre ce mardi est loin d’être terminé puisqu’il existe encore de nombreuses zones d’ombre. Il y a d'abord l’âge de l’agresseur d’origine guinéenne qui se prétend mineur. Des interrogations portent également sur les faits eux-mêmes, puisque le suspect nie toujours avoir agressé sexuellement la petite fille. Une information judiciaire a donc été ouverte par le parquet de Roanne pour éclaircir tous ces points. Des investigations complémentaires sont en cours, notamment des analyses ADN.

En attendant, les quatre prévenus poursuivis pour violences aggravées encourent sept ans d’emprisonnement.