Six ans après les faits, le procès de l'attentat du 14-Juillet à Nice s'ouvre à Paris. 2:50
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Frédéric Michel, édité par Laura Laplaud
Six ans après les faits, le procès de l'attentat du 14-Juillet à Nice s'ouvre ce lundi à Paris. 86 morts, 318 blessés et plus de 3.000 personnes touchées psychologiquement. Sur le banc des accusés, sept personnes prendront place. Un huitième accusé est en fuite et sera jugé par contumace. Six hommes et une femme, dont aucun n'est accusé de complicité. 

Le procès de l'attentat de Nice s'ouvre ce lundi et devrait durer jusqu'au 16 décembre. Les victimes, leurs familles, découvriront l'immense salle d'audience et voir pour la première fois les accusés. Mais un grand absent manque à l'appel, l'auteur des faits Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, stoppé dans sa course folle par plusieurs tirs de policiers. Sur le banc des accusés, sept personnes prendront place. Un huitième accusé est en fuite et sera jugé par contumace. Six hommes et une femme, dont aucun n'est accusé de complicité. 

Qui sont les accusés ?

Trois d'entre eux sont des proches de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Selon la justice, ils étaient conscient de la radicalisation de leur ami et de sa fascination pour l'extrême violence. Quelques mois plus tôt, l'un d'eux lui écrit dans un sms : "Charge le camion de 2.000 tonnes de fer et coupe lui les freins, moi je regarde". Ils sont renvoyés pour "association de malfaiteurs terroristes".

Les cinq autres accusés sont poursuivis pour avoir facilité la fourniture d'armes aux terroristes, notamment le pistolet automatique retrouvé dans son camion.

L'auteur des faits, un homme violent, consommateur de stupéfiants

Le profil psychologique de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un homme violent, obsédé sexuel, consommateur de stupéfiants, sera sans aucun doute utilisé par la défense pour minimiser le rôle de leur client et appuyer la thèse de l'acte du loup solitaire.

Les avocats de la défense s'étonnent notamment des indices semés par le terroriste comme les contacts ou les photos des accusés qui ont été retrouvés dans son téléphone portable ainsi que les noms des accusés griffonnés sur des feuilles de papier bien visibles sur une table basse de son appartement, saisis lors de la perquisition de son domicile.

Les parties civiles, avec leurs avocats, ont une autre lecture du dossier et entendent bien prouver la culpabilité des accusés.