Pouvoir d'achat : Bruno Le Maire ouvert à la défiscalisation des heures supplémentaires

Défiscaliser les heures supplémentaires ? Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est dit ouvert à cette éventualité.
Défiscaliser les heures supplémentaires ? Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est dit ouvert à cette éventualité. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Ce vendredi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est dit ouvert à la possibilité de défiscaliser les heures supplémentaires. Actuellement, ces dernières bénéficient d'une défiscalisation jusqu'à un plafond de 5.000 euros par an, avec un maximum de 220 heures effectuées, sous certaines conditions.

L'éternelle question de la défiscalisation des heures supplémentaires revient sur le devant de la scène. Ce vendredi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est dit vendredi ouvert à étudier de nouvelles mesures sur la défiscalisation des heures supplémentaires, dans le cadre du débat parlementaire à venir sur le paquet de mesures dédié au pouvoir d'achat.

 

"Quand on regarde les questions d'heures supplémentaires, de défiscalisation, est-ce qu'il y a encore des marges de manœuvre ? (...) Pourquoi pas.", a-t-il affirmé sur Franceinfo. "On est exactement dans la cohérence de notre projet qui est de valoriser ceux qui travaillent et de mieux rémunérer ceux qui travaillent", a ajouté le ministre, tendant ainsi la main aux Républicains qui plaident en faveur d'une telle mesure.

Une revendication du patronat  

Actuellement, les heures supplémentaires sont défiscalisées jusqu'à un plafond de 5.000 euros par an, avec un maximum de 220 heures effectuées sur une année, hors accord de branche, d'entreprise ou convention collective spécifiques. Aller plus loin en la matière est aussi une revendication du patronat, la Confédération des PME proposant de réduire les cotisations patronales sur les heures supplémentaires.

Bruno Le Maire a également rappelé vendredi l'ouverture du gouvernement à modifier le dispositif prévu pour indemniser ceux qui utilisent leur véhicule pour aller travailler. À ce stade, le projet gouvernemental prévoit une indemnisation comprise entre 100 et 300 euros en fonction du niveau de revenus et de la distance parcourue.

"Est-ce qu'il faut aller plus loin sur les déciles (de revenus concernés), ou moins loin en concentrant l'effort, ça je trouve que c'est un débat particulièrement utile et nous pourrons, je vous le confirme, améliorer ensemble ce dispositif", a redit le ministre devant la Commission des finances du Sénat vendredi matin.