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Gauthier Delomez , modifié à
Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères, a évoqué le rôle qu'adoptera sa formation politique des Républicains durant le quinquennat d'Emmanuel Macron, alors que le remaniement ministériel doit avoir lieu lundi matin. Le groupe fera des "propositions", et se réserve le droit ne pas voter la loi pouvoir d'achat.

Les Républicains à l'heure du "ni-ni". Avant l'annonce du remaniement ministériel, l'ancien ministre des Affaires étrangères Michel Barnier était l'invité d'Europe Matin. Au micro de Sonia Mabrouk, il a précisé que le groupe LR qui compte 62 députés à l'Assemblée nationale sera "dans une attitude de fermeté et de construction des solutions dont les Français ont besoin besoin, ni allégeance, ni obstruction", a-t-il affirmé lundi matin sur Europe 1.

Olivier Marleix, le président du groupe LR à l'Assemblée, a adressé une lettre de deux pages à la Première ministre Élisabeth Borne avec des propositions précises. C'est cette méthode qui va prévaloir à l'Assemblée nationale et au Sénat, assure Michel Barnier. "Nous serons dans la proposition, pas dans l'obstruction, et c'est cela qu'on attend de nous si on veut être fidèle à nos électeurs et respectueux de leurs choix", a-t-il expliqué. Les Républicains ont proposé au gouvernement un prix du litre d'essence autour d'1,50 euro, ou encore la baisse des charges pour augmenter les salaires dans la cadre du projet de loi pouvoir d'achat.

Le gouvernement doit passer "d'une culture de l'arrogance au compromis"

Les députés voteront-ils alors le projet gouvernemental ? "C'est le groupe lui-même, en responsabilité, qui dira où se trouve l'équilibre par rapport à ce que nous demandons, qui n'est pas à prendre ou à laisser à 100%. Mais il faudra que le gouvernement soit dans une attitude constructive lui-aussi", a-t-il exprimé.

"Il faut que le gouvernement passe d'une culture de l'arrogance à une culture du compromis", a-t-il ajouté, relevant que LR restera dans l'opposition même si certaines personnalités pourraient être tentées de rejoindre le gouvernement. "Notre groupe est dans une position névralgique. Et si on associe la force de notre groupe au Sénat où il est majoritaire, alors on a un vrai levier pour le changement et l'alternance dont notre pays a besoin."