Pourquoi les plages de la côte basque ont-elles été fermées ce week-end ?

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Dimanche, les plages de Biarritz étaient fermées aux vacanciers. © GAIZKA IROZ / AFP
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Claire Leys, à Biarritz, édité par Manon Bernard
Les vacanciers de la côte basque ont eu ce week-end la fâcheuse surprise de voir les plages fermées. La cause du problème : une algue minuscule de la taille d’une graine, potentiellement toxique pour l’homme. En attendant les résultats des laboratoires d’analyse, les élus locaux prennent des mesures pour surveiller ce nouveau fléau.
REPORTAGE

Sur la côte basque, la baignade s’effectue sous très haute surveillance. Une algue potentiellement toxique a fait son apparition sur les plages du littoral ce week-end. Conséquence du réchauffement climatique : elle évolue normalement dans des eaux bien plus chaudes. L'accès à la mer a été suspendu dès dimanche à Biarritz, à Bidart et à Saint-Jean-de-Luz avant d'être de nouveau autorisée par l'Agence régionale de santé lundi à la mi-journée.

Plusieurs baigneurs ont déjà des symptômes

Cette algue dispersée dans les vagues de la côte basque n’est pas plus grande qu’un grain de pastèque. Elle s’accroche sur les rochers, se cache discrètement sur le sable fin… mais elle laisse des traces. À Biarritz, des amas marrons et gluants se forment à la surface de l’eau avec, en prime, une odeur nauséabonde. De quoi effrayer les baigneurs et autres surfeurs, voire de les rendre malades.

Depuis dimanche, plusieurs vacanciers ont déclenché des symptômes : malaise, vomissements, état grippal ou irritation cutanée… Et même si les analyses montrent que cette algue des eaux tropicales, ne représente pas à ce stade un danger grave pour l’homme, la maire de Biarritz, Maider Arostéguy, reste en alerte. "Nous allons avoir tous les jours un point avec l’ARS et la préfecture des Pyrénées-Atlantiques", assure-t-elle sur Europe 1.

"Tout est mis en œuvre pour la sécurité des baigneurs"

Pour surveiller le phénomène, la mairie a alerté les sauveteurs pour qu’ils puissent "repérer d’éventuels paquets d’algues". Les médecins généralistes sont également en lien avec la ville pour faire "remonter en direct une éventuelle majoration du nombre de cas". "Tout est mis en œuvre pour la sécurité des baigneurs", assure Maider Arostéguy.

Des prélèvements réalisés sur toute la côte basque, entre Anglet et Hendaye, sont en cours d'analyse. Confrontée à cette menace d’un nouveau genre, la maire de Biarritz insiste : si le danger est avéré, elle n’hésitera pas à faire évacuer une nouvelle fois les plages, noires de monde en ce milieu d’été.