Pour «honorer la mémoire de nos aînés», l'Union nationale des combattants cherche des porte-drapeaux
80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les soldats qui ont servi la France sont de moins en moins nombreux. Plus le temps passe, plus les associations d'anciens combattants font face à un nouveau défi : trouver de nouveaux porte-drapeaux pour prendre la relève de leurs aînés. Reportage à Belfort.
La jeune génération a-t-elle encore envie de s'engager ? Plus de 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'anciens combattants a logiquement baissé. Ainsi, les associations se confrontent à un non-renouvellement des porte-drapeaux. L'Union nationale des combattants (UNC) de Belfort est en recherche active auprès des jeunes.
Un "devoir de mémoire"
"Je suis fier de rendre hommage à tous ces anciens combattants", témoigne Matteo, 20 ans, qui a l'engagement dans le cœur. Devant un monument aux morts, dans son bel uniforme orné d'une cocarde tricolore, il mesure l'honneur d'être porte-drapeau lors de cérémonies officielles.
"Ils se sont battus pour notre liberté. Cela nous concerne, nous les jeunes. Et il faut que l'on garde cette motivation d'honorer le devoir de mémoire. C'est ce qui est le plus important et c'est ce qui est le plus beau", explique-t-il. Matteo est accompagné par Maëlys, 8 ans à peine, qui participe comme son camarade parce qu'elle "ne veut plus la guerre".
Et pourtant, tous deux font figure d'exception. "On est une bonne vingtaine et il en manque automatiquement parce que l'âge moyen est plutôt autour des 70-80 ans. Si personne ne prend le flambeau, dans 10 ans, ils ne sont plus là. Il faut que ce soit une conviction personnelle", estime Philippe Vincent, trésorier de l'Union nationale des Combattants.
Aucune qualification requise
Aucune qualification n'est d'ailleurs requise pour devenir porte-drapeau, confirme son épouse Catherine Jardot : "Il n'y a pas besoin d'être ancien combattant. Il faut juste qu'ils aient une bonne raison de porter le drapeau. Il faut les informer, les encourager. Je suis sûre qu'il y a plein de jeunes que cela intéresserait", assure-t-elle.
L'association espère donc faire naître des vocations ici chez eux, mais aussi partout en France pour que de jeunes porte-drapeaux prennent la relève de leurs aînés.