Plus de 2.000 kinés dans les rues de Paris pour une "reconnaissance" de leur métier

Les kinés s'inquiètent notamment des "actes qui n'ont pas été revalorisés depuis longtemps" et réclament la reconnaissance d'un statut de master 2.
Les kinés s'inquiètent notamment des "actes qui n'ont pas été revalorisés depuis longtemps" et réclament la reconnaissance d'un statut de master 2. © Capture Twitter
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avec AFP , modifié à
Environ 2.000 kinésithérapeutes ont manifesté jeudi devant le ministère de la Santé à Paris à l'appel de plusieurs syndicats pour réclamer une meilleure "reconnaissance" de leur métier.

Scandant "kinés malmenés, santé en danger", environ 2.000 kinésithérapeutes ont manifesté jeudi devant le ministère de la Santé à Paris à l'appel de plusieurs syndicats pour réclamer une meilleure "reconnaissance" de leur métier, a constaté une journaliste. "Non-reconnaissance de nos cinq années d'étude, non-revalorisation de nos actes... la liste est longue mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ce sont les compétences données au chiropracteurs", a égrené au micro Daniel Paguessorhaye, président de la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR).

Le décret de la discorde. A l'origine de leur colère, la publication d'un décret sur la formation en chiropraxie qui "reprend le référentiel de la formation en kinésithérapie", explique Stéphane Michel, président du Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR), un autre syndicat à l'initiative de la manifestation. Les kinés y voient une concurrence déloyale car la chiropraxie, qui entend soigner par des manipulations notamment vertébrales, n'est pas une profession de santé réglementée et les tarifs ne sont pas fixés par la Sécurité sociale. 

Un statut de master 2 demandé. Ils s'inquiètent aussi des "actes qui n'ont pas été revalorisés depuis longtemps" et réclament la reconnaissance d'un statut de master 2. "On est reconnus en Bac +4, on n'a pas le statut de master 2 même si on a fait une année de Paces (première année commune aux études de santé) avant nos quatre années en école de kiné", explique Léa, 21 ans, qui entre en troisième année de kinésithérapie à Reims. Huit représentants des kinés ont été reçus au ministère de la Santé, en l'absence de la ministre Agnès Buzyn en déplacement à Caen.