Paris : manifestation pour réclamer l'abrogation de la loi immigration

Loi immigration - manifestation
Le cortège est parti de la place de la République pour rejoindre la place Gambetta. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP / Crédit photo : THOMAS SAMSON / AFP
Ce samedi, à Paris, des centaines de personnes ont manifesté pour réclamer l'abrogation de la loi immigration. Ils dénoncent notamment son caractère "xénophobe" en dépit des 35 articles du texte retoqués par le Conseil constitutionnel. Le cortège est parti de la place de la République pour rejoindre la place Gambetta.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour réclamer l'abrogation de la loi immigration, dénonçant son caractère "xénophobe" en dépit des 35 articles du texte retoqués par le Conseil constitutionnel, a constaté une journaliste de l'AFP. "Immigration, Darmanin ne fera pas sa loi", "racisme, colonialisme, fascisme, cette société-là, on n'en veut pas", pouvait-on lire sur des pancartes du cortège parti de la place de la République pour rejoindre la place Gambetta, à l'appel de collectifs de sans-papiers et de syndicats notamment.

"Retrait global"

"On est content que le Conseil constitutionnel ait sanctionné un certain nombre de mesures mais c'est l'ensemble de la loi qui nous paraît mauvaise donc on en demande son retrait global", a déclaré à l'AFP Emmanuelle Jollet, co-responsable FSU Ile-de-France. "On ne lâche pas, parce c'est une question fondamentale de valeurs", a-t-elle ajouté, alors que la loi, dont nombre d'ajouts de la droite lors du passage au Parlement ont été censurés par les Sages, a été promulguée le 27 janvier.

"Nous nous sommes battus depuis un an contre cette loi raciste et xénophobe, nous continuerons à la dénoncer et à la combattre", a abondé Cybèle David secrétaire nationale Solidaires. "Ce qui nous inquiète le plus, c'est la question de la répression et la criminalisation des étrangers qui sont, à travers cette loi, perçus comme un soi disant danger alors que les personnes étrangères qui vivent sur le territoire participent à la vie sociale et économique et apportent énormément à notre société", a-t-elle dit.

Pour Mariama Sidibe, porte-parole de la coordination des sans papiers (CSP) 75, présente en tête de cortège, "on demande l'humanité, on demande nos droits, nous sommes des travailleurs, nous sommes des ouvriers, nous ne sommes pas des voyous, ni des terroristes". "S'il faut venir manifester toutes les semaines, on le fera", a-t-elle affirmé. Organisé à l'appel des coordinations des sans-papiers et de la Marche des solidarités, le cortège a défilé aux côtés d'un autre cortège de soutien à Gaza réclamant la fin des bombardements israéliens sur la population civile.