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Jean-Rémi Baudot, édité par Laetitia Drevet
Emmanuel Macron pousse ses ministres à se montrer "sur le terrain et dans les médias" pour défendre la réforme des retraites. A la veille de la grève, le gouvernement brandit son "ouverture au dialogue", tout en affichant sa fermeté quant aux blocages annoncés. Et dans chaque ministère, on se prépare à affronter la crise. 

De l’éducation au transport, la grève du 5 décembre s’annonce très suivie dans de nombreux secteurs. Ils seront nombreux à ne pas aller travailler pour manifester leur opposition à la réforme des retraites proposée par Emmanuel Macron. De son côté, le gouvernement se dit "toujours ouvert au dialogue", mais affiche sa fermeté face aux blocages annoncés.

"Montez au front"

"Montez au front !" Voilà l’injonction qu’Emmanuel Macron adresse en privé depuis plusieurs jours à ses ministres. Le chef de l’Etat le répète : "Le gouvernement doit se montrer". La consigne est aussi relayée par Matignon : le Premier ministre veut voir ses troupes sur le terrain et dans les médias pour défendre la réforme. Message reçu par exemple du côté du ministère des Transports. Le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Djebarri ira jeudi sur les piquets de grève, à la rencontre des syndicats, et dans les gares, auprès des voyageurs en galère. "On sera sur le pont", promet un membre du gouvernement.

Ministère de la Santé, de l'Intérieur, du Travail... Chaque ministre concerné a sa propre cellule de crise. Des écrans les informent des dernières remontées des administrations, et les cartes interactives montreront les principaux points de blocage. Des informations censées leur permettre d'agir au plus vite à d'éventuelles urgences. Au ministère de la Transition écologique et solidaire, des dortoirs devraient permettre aux fonctionnaire de se reposer sur place, au cas où la grève s'éterniserait...