Martin Hirsch était l'invité d'Europe 1, dimanche matin 2:02
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Ariel Guez , modifié à
Au micro d'Europe 1, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, est revenu sur l'évolution de l'épidémie du coronavirus. En France, on compte ce dimanche 100 cas et pour Martin Hirsch, il faut que les hôpitaux accueillent prioritairement les malades les plus atteints et les personnes les plus fragiles. 
INTERVIEW

Le coronavirus se propage partout dans le monde et que la France compte désormais 100 cas. Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé samedi que l'hegaxone était entrée dans le "stade 2" de l'épidémie, et a prescrit de nouvelles mesures "provisoires". Interrogé au micro d'Europe 1 ce dimanche,  Martin Hirsch, directeur de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, affirme qu'il faut que les conditions soient réunies pour que les hospitalisations des patients les plus graves soient réalisées.

"Recentrer l'hôpital sur les malades les plus graves"

"À ce stade, personne ne considère qu’il faut interdire les métros ou les bus", rappelle Martin Hirsch, expliquant que la préoccupation dans cette montée de l’épidémie "est de faire en sorte qu’on puisse, comme on le fait pour la grippe, être tous prêts pour les patients les plus grave". "Les spécialistes de l’AP disaient: 'Allons vite pour recentrer l'hôpital sur les malades les plus graves'", raconte-t-il. Selon Martin Hirsch, il ne faut donc pas "hospitaliser toute personne qui a un symptôme".  

"Vous pouvez être porteur du coronavirus et qu’on vous dise que vous n’avez pas besoin d’être hospitalisé", poursuit-il. "On pourrait vous dire de rentrer chez vous si vous aviez le coronavirus, mais votre mère âgée fragile, on lui demanderait de rester à l'hôpital"

"Il faut comprendre qu’on peut être porteur du coronavirus sans qu’on vous demande à vous hospitaliser", martèle le  directeur général de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris au micro d'Europe 1, en faisant une comparaison avec la grippe. "Si on hospitalisait tous les gens qui avaient la grippe, dans les hôpitaux, il y aurait 50 personnes par chambre", affirme-t-il.