"On peut dormir tranquille" : soulagement dans le quartier du Neudorf après la mort de Cherif Chekatt

Fin de l'angoisse à Strasbourg. La police a abattu Cherif Chekatt jeudi soir à 21h. L'assaillant du marché de Noël s'est fait repérer dans une rue du quartier du Neudorf. Il a alors ouvert le feu sur les policiers qui l'ont tué en ripostant. Tant qu'il était introuvable, les habitants craignaient qu'il frappe à nouveau. C'est donc avec un soulagement certain que les riverains ont appris la nouvelle.

À l'annonce de la mort du fugitif, les habitants sont descendus dans la rue. Ils sont alors tombés nez à nez avec des policiers casqués, qui repartaient en convoi. Ces derniers ont eu droit à des applaudissements et des acclamations. "Ils l'ont eu. Il nous a bien ennuyés pendant longtemps. Comme ça, les victimes sont vengées", lâche un habitant au micro d'Europe 1.

"On peut dormir tranquillement"

"On est vraiment soulagé. On est tranquille, on peut dormir tranquillement. On se disait : 'Peut-être qu'il est dans le bâtiment, on ne sait pas.' On avait vraiment peur", confie un autre. "Quand on se croisait, même les voisins, entre nous, on se regardait avec la peur. On se disait 'bonjour' mais on avait toujours la crainte de savoir s'il était à côté ou pas. C'était très vague et là, c'est sûr que c'est un très, très gros soulagement", raconte pour sa part une riveraine.

"Contrairement à d'autres personnes qui arrivent à continuer à vivre, moi j'étais un petit peu pétrifiée chez moi. C'est un soulagement. Après, on n'est jamais à l'abri de ce qui peut arriver demain, s'il y a des représailles ou quoi que ce soit. En tout cas, ça me permet de rentrer un peu plus tranquillement chez moi ce soir", explique de son côté Anne-Sophie, qui tient à avoir un mot pour les victimes de Cherif Chekatt : "Même si on est dans le soulagement de ce qu'il vient de se passer, je pense qu'il ne faut pas oublier les victimes et garder une pensée pour eux. C'est le plus important dans l'histoire."

Pour Abdel, c'était "pesant" de savoir que Cherif Chekatt était en fuite : "On est bloqué chez nous, à ne pas sortir. On doit faire gaffe si on sort. Savoir qu'il a été abattu, c'est vraiment un soulagement." Il se souvient être rentré chez lui en courant, le soir de l'attentat : "Je me suis dit : 'Peut-être qu'il est dans les parages.' Et en rentrant, cinq minutes après, j'apprends qu'il est dans le Neudorf, donc juste à côté de chez moi."