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Carole Ferry, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Au 41ème jour du mouvement, la grève semble faiblir peu à peu. Mais dans certains secteurs, les syndicats restent encore déterminés et organisent des actions coup de poing dans toute la France, avec comme objectif de ralentir l’économie du pays.

Ils étaient à peine 4% de grévistes, lundi, à la SNCF. Au 41ème jour consécutif de mobilisation contre la réforme des retraites, le mouvement semble faiblir peu à peu. Mais certains syndicats restent déterminés et réclament le retrait total du projet de loi, sans se satisfaire des négociations ouvertes autour du financement du système de retraites. Ils appellent à trois jours de mobilisations, de mardi à jeudi. Tour d’horizon des secteur concernés et des actions envisagées.

A la RATP, les assemblées générales se suivent et se ressemblent : une nouvelle semaine de grève votée à une large majorité, pour les conducteurs de la ligne A du RER. Et ce ne sera guère mieux dans les métros. Plus globalement, les agents de la RATP restent très mobilisés et pas du tout enclins à suivre d'éventuelles consignes de leaders syndicaux satisfaits du retrait de l'âge pivot.

La CGT des dockers appelle à une opérations "ports morts", avec 72 heures de blocage pour paralyser le trafic de marchandises, au départ et à l'arrivée des ports français. Des actions sont également prévues dans le secteur de l’énergie avec des occupations de site et éventuellement des coupures ciblées d'électricité.

La CGT-Chimie reconduit de son côté le blocage des raffineries. Les quatre jours de grève la semaine dernière ont eu un impact très limité, mais l'objectif n'est plus de vider les stations essence mais de pénaliser l'ensemble des entreprises avec la généralisation du mouvement.

"La radicalisation, c’est l’asphyxie du pays en termes d’économie"

"Le but est de mettre un coup de canif dans le portefeuille des patrons qui eux réclament cette réforme des retraites, explique Thierry Defresne, le délégué central de la CGT chez Total. Il faut que ce soit eux qui aillent voir le gouvernement en leur disant ‘retirez cette réforme, ça va trop loin et nos pertes économiques sont trop fortes’. On nous pousse à la radicalisation et la radicalisation, c’est l’asphyxie du pays en termes d’économies."

Le secteur du commerce menace aussi de bloquer des entreprises de restauration collective, ainsi que des sites de logistique dans la grande distribution. Mercredi, les remontées mécaniques pourraient se mettre en grève dans les stations de ski.