Épreuves anticipées du bac : "On n'est pas prêts, même les profs le disent"

Les élèves de 1ère passeront des épreuves du bac dès la semaine prochaine (photo d'illustration).
Les élèves de 1ère passeront des épreuves du bac dès la semaine prochaine (photo d'illustration). © FREDERICK FLORIN / AFP
  • Copié
Maximilien Carlier, édité par Antoine Terrel
Alors que les épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat doivent débuter lundi, Manon et Coline se plient aux révisions de dernières minutes. Et les deux sœurs, qui quelque peu perturbées par la nouvelle organisation, sont stressées par cette échéance. 
REPORTAGE

Plus que deux jours avant l'échéance. Alors que les premières épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat doivent débuter lundi, et porter sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi que sur les mathématiques pour les élèves de la voie technologique, les adolescents concernés se lancent dans les révisions de dernière minute, et regrettent une mauvaise organisation.

"Difficile entrée dans l'âge démocratique", "Permanences et mutations de la société française jusqu'en 1914"... Manon, 16 ans, doit "tout réviser". Allongée dans son lit, la jeune fille relit ses fiches avec sa sœur jumelle Coline. Toutes les deux bonnes élèves, avec 15-16 de moyenne, elles sont pourtant stressées par les épreuves. "On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, c'est un peu trop précipité selon nous", expliquent-elles au micro d'Europe 1. 

"On n'est pas prêts, même les profs le disent ! On n'a pas les méthodes, toutes les connaissances nécessaires", explique encore Manon. "Les profs ne respectent pas forcément le même ordre donc on ne sait pas trop sur quoi ça va tomber". 

"C'est le néant"

Autre sujet d'inquiétude pour les deux sœurs, les blocages de cette semaine dans leur établissement, après de premières actions en décembre. "Personne ne rentrait, dont les professeurs ne faisaient pas cours entièrement. On a dû rattraper les cours pour ceux qui n'étaient pas là, du coup il y a du retard sur le programme", regrette encore Manon.  

"C'est d'autant plus difficile qu'elles ne savent pas comment cela va s'organiser et vers où elles vont", s'inquiète Delphine, la mère des jumelles. "C'est le néant". De leur côté, Manon et Coline espèrent que les correcteurs se montreront indulgent lors de la correction des copies.