Désormais, certains Français seront prioritaires pour effectuer un test de dépistage contre le coronavirus. 1:16
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Maya Baldoureaux, Ugo Pascolo
Dans la foulée des annonces du Premier ministre Jean Castex, vendredi, François Blanchecotte se dit satisfait de la mise en place d'une priorisation dans les personnes testées contre le coronavirus. Le président du syndicat des biologistes estime que l'urgence est de tester ceux qui en ont vraiment besoin.

C'est l'une des mesures fortes de l'allocution du Premier ministre Jean Castex à l'issue du Conseil de défense dédié au coronavirus : la priorisation des tests. Concrètement, les personnes qui présentent des symptômes, celles qui ont "été en contact rapproché avec une personne positive" et les personnels soignants auront des créneaux horaires réservés pour venir se faire dépister. Une mesure destinée à lutter contre l'engorgement de certains laboratoires, notamment dans les grandes villes. Une nouvelle accueillie avec le sourire par François Blanchecotte, le président du syndicat des biologistes. "On est plutôt satisfait", réagit-il au micro d'Europe 1. 

Donner des délais en fonction de l'urgence de la situation

"À un moment, il faut séparer les gens. Sinon vous avez des files d'attente [devant les laboratoires] avec des gens prioritaires, d'autres qui ne le sont pas, et certains qui viennent pour autre chose. Il faut arriver à donner des délais différents selon l'urgence de la situation." Or l'urgence, rappelle François Blanchecotte, "c'est quand même de tester les personnes qui ont une bonne raison d'attendre devant les laboratoires". 

De tensions sur le terrain à cause de la trop longue attente 

Un élément d'autant plus important que la précédente stratégie du gouvernement, tester massivement sans discernement, "a mécontenté tout le monde" : "le corps médical, les patients, les Français et même nous, les biologistes, parce qu'on est sous la vague." Une situation qui est également à l'origine de nombreuses tensions sur le terrain, entre les personnes venues se faire tester et le personnel. "Toutes nos secrétaires n'en peuvent plus des insultes que l'on a dans les cabinets. Il faut que ça s'arrête et on est en train de mettre ces solutions sur la table."