Deux anciens policiers du GIPN et de la BRI forment des animateurs cannois au risque terroriste (Illustration). 1:26
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Frédéric Michel (correspondant), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Depuis 2016 et l'attentat de Nice, la mairie de Cannes enseigne aux animateurs périscolaires le bon comportement à adopter en cas d’attaque. Europe 1 s'est rendue dans une formation dispensée par deux anciens policiers du GIPN et de la BRI, et qui a réuni une soixantaine d'animateurs attentifs aux conseils donnés.

Face à deux anciens policiers du GIPN et de la BRI, une soixantaine d'animateurs périscolaires assistent ce jour-là à un cours théorique sur le risque terroriste mis en place par la municipalité de Cannes. "Ce qui est important, c'est que chaque animateur connaisse les gestes pour protéger les enfants, que ce soit à l'intérieur des locaux, dans la cour de récréation, les dortoirs, mais aussi en sortie, que tout cela devienne des réflexes", explique Angélique Jouet-Pastre, directrice de l’éducation à la ville.

Dans le cadre de son plan communal de prévention, la mairie forme depuis 2016, année de l'attentat de Nice, 155 agents d’animation chargés du périscolaire. Appuyée par le RAID, le GIPN et la BRI des Alpes-Maritimes, la municipalité enseigne le bon comportement à adopter en cas d’attaque.

Des animateurs qui se sentent concernés

François Scardino et Jean-Pierre Boschetti sont deux anciens policiers d'élite qui interviennent dans cette formation. Le premier en décrit les objectifs : "Analyser la situation, se situer par rapport à l'événement qui se produit, prendre la bonne décision..." Le second souligne que ces consignes-là, "il faut les avoir au quotidien. Quand vous allez dans une école, vous savez où est la sortie, le réfectoire, la salle du directeur ou la salle de confinement. Derrière, vous ne vous occupez que de la sûreté des enfants", ajoute Jean-Pierre Boschetti.

Les animateurs se sentent concernés par cette intervention. "Ça nous apprend à mettre en place des systèmes de protocole et de sécurité, pour nous sécuriser, et des conseils pour mieux nous aider", réagit ce premier animateur au micro d'Europe 1.

"C'est toujours mieux de savoir la conduite à tenir. On essaie d'écouter au maximum, au cas où il y a une attaque un jour", enchaîne une deuxième professionnelle, qui ajoute qu'elle et ses collègues se posent "beaucoup de questions" autour de ce risque d'attaque. Les animateurs participeront d'ailleurs en début d’année à des exercices de mise en situation.